Sublimes créatures
Sublimes créatures prend dès le départ l'exact opposé du modèle dont il s'inspire (la saga Twilight), en parachutant Lena, une étrange jeune fille, dans les bras d'Ethan Wate, un lycéen qui est le seul à capter le charme et le mystère qui entourent cette nouvelle venue en ville. Il faut dire que dans ce patelin étriqué de Caroline du Sud, les traditions, aussi néfastes soient‑elles, sont tenaces. L'étranger est pointé du doigt, qui plus est lorsque celui‑ci est associé à une histoire sulfureuse…
Sous ses airs de comédie romantique pour ados aux accents fantastiques, Sublimes créatures n'oublie pas, et c'est tant mieux, de pointer la petitesse d'esprit des communautés qui ont trop longtemps vécues renfermées sur elles‑mêmes, voire dans leur chapelle. Ici, seuls les « esprits ouverts » verront sous les apparences surnaturelles la vraie nature de Lena et son étrange famille, emmenée par l'oncle Jeremy Irons et la marâtre Emma Thompson.
L'histoire d'amour, forcément contrariée par un sortilège fatal, tiendra en haleine les fleurs bleues qui s'assument. Mais pas au‑delà des 15-16 ans, pour cause de chemin ultra‑balisé et de chaste cahier des charges respecté au pied de la lettre. Une chouette alternative malgré tout à la saga Twilght et faite, elle aussi, pour être déclinée.