Steppin' 2
Étudiant dans une université afro‑américaine d’Atlanta, en Géorgie, Chance (Collins Pennie) vient d’être intégré au sein de la fraternité Theta Nu Theta, l’une de ces associations estudiantines typiquement américaines. Les membres du groupe travaillent d’arrache‑pied en vue des prochains championnats de stepping, discipline alliant le gumboot dance (danse basée sur des percussions corporelles des mains et des pieds), le hip‑hop, le break et leurs dérivés. Ils comptent sur leur nouvelle mascotte pour remporter la victoire. Mais celui‑ci est dans le pétrin à cause d’une dette impayée…
Comme bon nombre de films prétextes à des démonstrations de danse, Steppin’ 2 ne déroge pas à la règle, proposant un scénario sans grande saveur et des personnages archétypaux. Mais le plus dommage dans tout cela, c’est que les amateurs de battles et de performances spectaculaires ne pourront pas profiter pleinement du talent des acteurs/danseurs, le réalisateur Rob Hardy préférant un montage cut et des plans alambiqués, au détriment de la lisibilité de l’action.
Steppin’ 2 a toutefois le mérite de nous faire découvrir le quotidien d’une université afro‑américaine entièrement composée d’étudiants noirs, comme il en existe plus d’une centaine aux États‑Unis. Ces établissements « historiquement noirs » furent fondés au lendemain de la guerre de Sécession et sont aujourd’hui les vestiges toujours actifs de la ségrégation, qui prit fin dans les années 60. Aujourd’hui, si elle ne porte plus ce nom, cette séparation entre Américains blancs et noirs semble être, dans certains États plus qu’ailleurs, toujours d’actualité, triste conséquence d'une époque où le mélange des couleurs était proscrit.