par Jean-François Lefevre
16 septembre 2011 - 13h25

Star Wars : épisode I - La menace fantôme - L'intégrale de la saga

VO
Star Wars : Episode I - The Phantom Menace
année
1977
InterprètesHarrison Ford, Mark Hamill, Carrie Fisher, Alec Guiness (IV, VI), Liam Neeson, Ewan McGregor, Natalie Portman, Jake Lloyd/Hayden Christensen (I, II, III)
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, la Fédération du Commerce impose un blocus économique à la pacifique planète Naboo. Deux chevaliers Jedi, Qui‑Gon Jinn et son disciple Obi‑Wan Kenobi, sont alors envoyés pour négocier. Mais les Jedi échappent de justesse à une tentative de meurtre, et comprennent que Naboo va bientôt être envahie par les droïdes de combat de la Fédération. À l’aide du maladroit Jar Jar Binks, un Gungan, de la princesse Amidala et du jeune Anakin Skywalker, les deux Jedi décident de mener la fronde…

Premier volet de la nouvelle trilogie de George Lucas, ce Star Wars est un hymne flamboyant à la magie et aux pouvoirs des effets spéciaux dont avait (enfin) à disposition George Lucas pour mettre en image son rêve de gosse. Composés et orchestrés par les intarissables créateurs d’ILM, certains de ces trucages numériques sont fantastiques (rappelons que nous sommes « seulement » en 1998…), et notamment les décors urbains de la planète Coruscant.

Et puis, il y a toutes ces créatures (une trentaine au moins), ainsi que les différents vaisseaux qui nous régalent du début à la fin. D’aucuns diront que le scénario est plus plat et que le film n’atteint pas la qualité de ses aînés, mais qu’importe. Le spectacle est permanent, la bande sonore virevolte entre la musique de John Williams et les effets sonores de Gary Rydström, et deux scènes resteront sans nul doute dans les annales du cinéma (la course de modules et la séquence sous‑marine). L’univers Star Wars continue d’être magique…

Après les tests de Star Wars : épisode IV, Star Wars : épisode V - L'Empire contre‑attaque et Star Wars : épisode VI - Le retour du Jedi, voici notre verdict pour l'épisode I. Pour ceux qui ont déjà lu nos premiers tests, vous pouvez directement vous rendre aux parties « Bonus » et « Verdict technique » de cette page. Pour les autres, voici un rappel de « l'historique » de la saga, qui conduira en 2011 à ces nouvelles éditions haute définition.

Octobre 2004. George Lucas donne son feu vert pour l’édition DVD de la première trilogie réalisée entre 1977 et 1983. Des versions remasterisées (le chiffre avancé à l'époque pour la restauration des trois films est de 10 M$ financés par la Fox) intégrant de nouvelles séquences et des effets spéciaux retravaillés pour le vingtième anniversaire de la ressortie de la trilogie en salles en 1997. Des DVD qui surclassaient, et de loin, tous les vieux laserdiscs et VHS des films.

Décembre 2006. Des éditions Collector limitées des épisodes IV, V et VI sont mises sur le marché sur un court laps de temps. Des DVD proposant à la fois la version originale des trois films (tels qu’ils ont été distribués en salles à l’époque, c’est‑à‑dire sans réécriture numérique des génériques, sans intégration de nouveaux éléments, sans correction ou affinage des effets spéciaux, en 4/3 et en Dolby Surround), et la version remasterisée de 2004 (16/9, Dolby Digital 5.1, avec les commentaires audio de George Lucas et des équipes des films).

Septembre 2011. Lucas et la Fox lancent sur orbite les Blu-Ray des deux trilogies, soit l'intégralité de la saga Star Wars. Un événement interplanétaire pour tous les fans d'Anakin Skywalker, Obi‑Wan Kenobi, Padmé Amidala, la princesse Leïa, Chewbacca, R2‑D2, Jar Jar Binks, maître Yoda et tout le bestiaire de la saga. Comme à son habitude, outre un réétalonnage complet des six films, George Lucas en profite pour modifier de nombreux plans (nous reviendrons sur ces changements ultérieurement…) qui ne manqueront pas, une nouvelle fois, de déclencher l'ire des ultra‑fans de la saga.

Mais afin d'apprécier cette sortie à sa juste valeur (et sur laquelle nous reviendrons film après film dans l'ordre de leur sortie cinéma, afin d'en détailler au mieux tout le contenu, extrêmement riche), il faut revenir sur la sortie DVD de 2004, reposant sur une étape essentielle : la restauration. Or, les Épisodes IV (1977), V (1980) et VI (1983) de la saga de Lucas commençaient à dater, d’où des copies de travail (celles du vingtième anniversaire en 1997) sérieusement altérées. Pour y remédier, George Lucas a confié l’essentiel du boulot à John Lowry (le lifting des Indiana Jones, c’est lui !), qui ne s’attendait pas à trouver les négatifs de ce monument du cinéma dans un état aussi catastrophique…

Au moment de la sortie en salles de La guerre des étoiles, personne, pas même George Lucas, n’espérait un succès aussi retentissant. Du jour au lendemain, des centaines de demandes de copies du film à partir des négatifs originaux affluèrent du monde entier. Le studio fut alors obligé d’utiliser sans cesse ces négatifs pour produire encore plus de copies de qualité. Paradoxalement, plus un film enregistre de succès, plus ses négatifs sont utilisés, et plus cette source essentielle et unique est endommagée (c'est moins vrai aujourd'hui avec les tournages tout‑numériques). Le succès de Star Wars ne s’est jamais démenti, et même si en 1997, les négatifs furent une première fois restaurés pour une nouvelle exploitation en salles, la demande pour ces nouvelles copies fut elle aussi très impressionnante. John Lorry et son équipe n’ont pu que constater l’étendue des dégâts devant l’ampleur de la catastrophe.

Après avoir été lavés deux fois (on le découvre dans les bonus de l'épisode IV), les négatifs ont dans un premier temps été transférés en haute définition, pour ensuite être envoyés à la compagnie d’effets spéciaux de George Lucas, ILM (Industrial Light and Magic). Lowry explique à titre de comparaison, que lorsqu’ils se sont attaqués à la trilogie Indiana Jones (restauration SD), lui et son équipe devaient parfois retoucher jusqu'à 100 000 petits grains de poussière pour chacun des longs métrages. Alors que pour une seule scène de La guerre des étoiles, le chiffre est monté jusqu'à 1 million ! Armée d’une batterie de 600 ordinateurs, l’équipe de restauration, constituée de près d’une centaine de personnes, s’est attelée à ce travail de titan. Les techniciens ont alors recoloré entièrement chacun des trois longs métrages. La colorisation fut plus aisée à pratiquer sur un support digital, même si l’harmonisation de l’ensemble a demandé une précision quasi machiavélique. Sans oublier que l’utilisation du support digital a permis l’ajout de sous-titres dans des conditions optimales. Une fois ce travail achevé, les hommes de Lowry disposaient d’une vidéo haute définition, certes recolorisée, mais qui mettait en exergue toutes les altérations de la pellicule.

Outre le problème de grain disgracieux à résoudre, ils devaient aussi faire en sorte que les scènes et effets spéciaux rajoutés en 1997 ne jurent pas avec le reste. De l’aveu de Lowry, des gens d’ILM et de THX, restaurer Star Wars a été la chose la plus difficile qu’ils aient jamais faite. C'est donc à partir de cette restauration en profondeur, et en numérique, que George Lucas a opéré cette ultime restauration Blu‑Ray.

Pour les épisodes I, II et III, c'est différent. Si le premier opus a bénéficié peu ou prou du même travail (cf. Verdict technique image plus bas), les deux autres étaient déjà disponibles sous forme de fichiers numériques. Pour ceux‑là, l'étape de lavage des négatifs et du scan de la pellicule n'a donc pas eu lieu. En revanche, ils ont été réétalonnés et légèrement retouchés, dans un souci de cohérence visuelle sur les six films.

Contrôlée successivement par THX, le laboratoire Deluxe et ILM, la saga comporte des avancées techniques majeures : restauration du format original avec 8% d'image en plus par rapport aux DVD, corrections des inversions de surrounds sur certaines séquences de l'épisode IV, et donc, vous l'avez compris, ultime restauration des six films à partir de fichiers numériques. Le résultat est incroyable de fraîcheur… Un rendu unique pour une saga qui a toujours été précurseur. Douze ans déjà pour cet épisode I, et il semble presque avoir été tourné hier.

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Star Wars : Episode I - The Phantom Menace
Tous publics
Prix : 99 €
disponibilité
14/09/2011
image
8 BD-50 + 1 BD-25, 136'/142'/ 140'/125'/128'/135'
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 6.1 (Discrete)
Anglais Audiodescription
Anglais pour sourds et malentendants
Espagnol Dolby Digital 5.1
Portugais Dolby Digital 5.1
Québécois Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais, néerlandais, portugais, finnois, norvégien, suédois, danois
8
10
image
Sorti en salle en 1999, contrairement à ce que beaucoup imaginent, Star Wars : épisode I - La menace fantôme a été tourné en 35 mm, sur pellicule. Bien sûr, les effets spéciaux (plus de 2 000 plans) sont numériques, mais l'essentiel du long métrage était uniquement disponible sur film pellicule. Les négatifs originaux ont donc fortement souffert des multiples duplications pour les copies cinéma. L'équipe de restaurateurs fut d'ailleurs surprise de trouver des éléments aussi peu qualitatifs pour la version Blu-Ray. Ce premier opus de la seconde trilogie (chronologiquement parlant, c'est‑à‑dire relative aux épisodes I, II et III) a nécessité un travail conséquent, similaire à celui réalisé pour les films IV, V et VI, dans de moindres proportions néanmoins. Au final, la qualité de l'image de Star Wars : épisode I - La menace fantôme nous laisse un peu sur notre faim. Dans un souci de cohérence visuelle avec les deux films suivants, on suppose un usage plus ou moins prononcé d'un filtre D NR. Résultat, sur certains gros plans, les visages des acteurs semblent lisses, comme recouverts d'une épaisse couche de fond de teint. De même, le piqué n'est pas exceptionnel sur certains décors de la planète Naboo, par exemple, avec des bosquets manquant de précision. Attention, n'allez pas croire que le rendu visuel est médiocre, loin de là. Mais comparé aux épisodes suivants, cet aspect très doux de l'image est facilement décelable. Sinon, ce premier film de la nouvelle trilogie (et les deux autres comme vous le verrez dans les prochains jours avec la publication des tests) marque un changement notable avec l'ancienne en termes de photographie. Les trucages numériques et les progrès induits par les caméras numériques (même si, on le répète, cet épisode est essentiellement en pellicule 35 mm) autorisent une image baignée de lumière. Terminé la pénombre pour cacher les imperfections des effets spéciaux d'autrefois… L'espace de couleurs plus large permet des teintes magnifiques de brillance. Si on ajoute un débit vidéo flirtant avec les 38 Mbps, le spectacle proposé (malgré nos reproches) reste de très haut vol.
10
10
son
Ce qui frappe d'emblée avec Star Wars : épisode I - La menace fantôme, c'est l'utilisation de l'enceinte surround centrale arrière. Si elle se manifeste avec bonheur sur les épisodes IV, V et VI, ici, elle est totalement intégrée à l'environnement et constamment sollicitée. La scène sonore gagne indubitablement en ampleur, les murs de la salle Home Cinéma s'élargissent, la respiration entre l'avant et l'arrière est palpable, et l'espace audio plonge littéralement le spectateur au cœur de l'action. Autre différence par rapport à la trilogie originelle, les bandes‑son des épisodes I, II et III offrent une variété encore plus incroyable. Elles fourmillent de détails, avec certains sons utilisés une fois ou presque. Du sur‑mesure ! L'ensemble est tout simplement génial et donne une crédibilité inédite aux images. Les bruits des sabres laser, dégainés beaucoup plus souvent dans cette nouvelle trilogie, et de leurs dégâts sur les droides ou les décors, sont exemplaires. De même, le caisson est énormément sollicité, tantôt en douceur, tantôt en force. Il est même parfois brusqué : la course de modules révélant les talents du jeune Anakin est éloquente sur ce point. Les basses résonnent dans toute la pièce Home Cinéma… et dans la poitrine des spectateurs. Et que dire des explosions et des passages de vaisseaux ? Magnifiques ! Encore une fois, la musique du John Williams (pas un maître Jedi mais un authentique maestro !) est parfaitement distillée sur toutes les enceintes, toujours admirablement équilibrée avec les bruitages d'ambiance. Et bien sûr, les dialogues restent eux aussi clairement audibles. Sans aucun doute le mixage parfait. Bien sûr, notre verdict technique développé ici concerne la VO DTS-HD Master Audio 6.1. Car si la VF DTS 5.1 mi‑débit fait ce qu'elle peut en mettant en avant sa bonne volonté, elle ne fait pas le poids. Pourtant excellente, elle apparaît fade, voire fadasse. VO à privilégier donc !
10
10
bonus
- Disque 4 épisode I : commentaires audio de George Lucas, du producteur Rick McCallum, du sound designer/monteur Ben Burtt, des superviseurs des effets visuels Rob Coleman, John Knoll, Dennis Muren et Scott Squires
- Disque 4 épisode I : commentaires audio de l'équipe du film et des acteurs (au moins quinze personnes)
- Disque de bonus 7 (épisodes I, II, III) : successions de modules d'archives toujours intitulés « Interviews », « Scènes inédites », « La collection », « Art conceptuel » pour les sections Naboo, Tatooine, Coruscant, Géonosis, Utapau, Mustafar, Kashyyyk l'ordre 66
- Disque de bonus 8 (épisodes IV, V, VI) : successions de modules d'archives toujours intitulés « Interviews », « Scènes inédites », « La collection », « Art conceptuel » pour les sections Tatooine, Étoile de la mort, Bataille de Yavin, Hoth, Dagobah, La cité des nuages, Poursuivis par la flotte impériale, Endor, Bataille de l'étoile de la mort 2
- Disque de bonus 9 : making of d'époque en SD, L'empire contre-attaque : les effets spéciaux en SD, Montres classiques : Le retour du Jedi en SD, anatomie d'un Dewback en SD, les guerriers des étoiles en SD, la technologie de Star Wars en HD, interviews de George Lucas et Irvin Kershner (réalisateur de l'épisode V), succession de parodies issues de la TV US, de dessins animés, du Net ou de séries TV (422')
Comme pour la première trilogie, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y en a pour tous les goûts : les nostalgiques (tous les documents d'époque, les avant‑premières filmées en 16 mm…), les technophiles (la restauration, les commentaires audio tous sous‑titrés, les effets spéciaux), les rigolos (la série de parodies) et les artistes (les galeries photos améliorées). Et pour ajouter à notre plaisir, le menu de ces galettes HD est d'une simplicité déconcertante, voire même assez ludique. Et vu la somme conséquente de bonus, c'était loin d'être gagné. Pour être clair, tout est bien archivé, rangé planète par planète, jamais trop long (courtes interviews ou scènes inédites) et assez novateur (vous pouvez zoomer dans les photos des costumes pour apercevoir de plus près les détails). Chaque épisode possède donc ses compléments propres (ici, les commentaires audio), complétés par trois disques de bonus communs à tous les films (disques 7, 8 et 9). Nous avons tout vu, tout aimé (moins les interventions de Carrie Fisher, souvent à côté de la plaque…), et particulièrement apprécié le contenu du disque 9, regroupant les très nombreux documents d'archives et plus d'une heure de parodies Star Wars. Soit près de sept heures de compléments, rien que pour ce dernier disque. Énorme. Les commentaires audio, quant à eux, raviront tous les fondus de la saga. La petite voix railleuse de George Lucas est reconnaissable entre mille. Ses prises de parole sont du petit‑lait pur jus, accompagné ici de son armada de maîtres ès effets spéciaux (Ben Burtt, Rob Coleman, John Knoll, Dennis Muren, Scott Squires), mais aussi de son légendaire producteur Rick McCallum, dont vous trouverez une interview dans ces pages. Dans le second commentaire, c'est toute l'équipe qui livre ses souvenirs de tournage, acteurs compris (dont Natalie Portman). Cette fois, progrès techniques obligent, il s'agit moins de faire l'apologie de la débrouille et des méthodes artisanales employées au début de l'aventure (rappelons que personne n'aurait misé sur cette saga, dont le premier épisode n'était au départ distribué que dans vingt‑deux salles…), que de compléter les intentions philosophiques de George Lucas, d'expliquer ses choix scénaristiques/artistiques, ou de préciser quelques ellipses à travers le temps et l'espace. Une sorte de « pourquoi du comment » salvateur qui éclairera les plus fins connaisseurs de Star Wars. Entre autres passages à ne pas manquer : les explications techniques sur la sonorisation de la course de modules (mix d'une course d'Indy Car et de sons de Ferrari, de dragsters et de moteurs gonflés de camions, mais aussi issus d'un moteur de brosse à dents électrique et de pulsations cardiaques !). Ou encore un hommage à Blade Runner (la scène des buildings filmés en plongée), l'acharnement de l'équipe huit semaines durant pour mettre en boîte un seul plan, les coulisses des décors de la course de modules, qui recèle finalement très peu d'éléments réels (les visages de la foule ont été peints sur des cotons‑tiges !), une erreur furtive mais drôle (Sebulba, le leader de la course de modules, a été oublié dans un plan : son vaisseau est donc vide…), les conseils de Ron Howard à Lucas lui suggérant de faire durer les problèmes de moteur d'Anakin afin de faire monter le suspense, un plan où la tresse d'Owi‑Wan est du mauvais côté, Lucas comptant inverser l'image en post‑prod, ce qu'il n'a pas fait… Bref, vous l'aurez compris, ces détails à foison, qui prêtent parfois à rire tant ils semblent inattendus sur un tournage de cette trempe, sont aussi symptomatiques de l'état d'esprit novateur de Lucas qui, depuis les premiers épisodes et malgré des moyens nettement plus conséquents qu'à ses débuts, continue d'inventer et de faire tourner la machine à rêves. Ironie de l'histoire, nous apprenons aujourd'hui l'existence d'une planète lointaine (200 années‑lumière) tournant autour de deux soleils… Comme dans une certaine trilogie… Visionnaire ?
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