Stand by me
1986. Souvenez‑vous, c’était l’époque où Hollywood n’en finissait plus d’adapter les livres de Stephen King. Après Carrie, Shining, Christine, Dead Zone, Les enfants du maïs et autre Cujo, ce fut au tour de Stand by me, nouvelle largement autobiographique extraite du recueil Différents saisons, d’être portée à l’écran par Rob Reiner. Soit la veine plus intimiste de King.
Au cours de l’été 1959, un adolescent s’évapore dans l’Oregon. Le jeune Gordie Lachance et ses trois amis savent qu’il est mort pour s’être approché trop près de la voie ferrée. Ensemble, ils décident de partir pour la forêt de Castle Rock, à la recherche du corps. Mais rapidement, le jeu laisse le pas à l’émotion et la virée se transforme en un voyage initiatique où chacun devra affronter ses propres démons.
Rob Reiner (Spinal Tap, Quand Harry rencontre Sally) a su mettre en scène avec délicatesse ce moment de transition où l’enfant, face à l’incompréhension des parents et un monde qui lui semble étranger, apprend à franchir le cap de l’adolescence. Ici, c’est l’amitié qui sert de ciment à cette bande de gamins qui, au bout de ce road‑movie sensible, apprendront enfin à faire le deuil de l’autre. Un petit classique.