St. Agatha
Une petite ville de Géorgie dans les années 50. Afin d’échapper à une situation précaire, Mary (Sabrina Kern) trouve refuge dans un couvent. L’endroit a priori hospitalier s’avère pourtant régi par une Mère supérieure sadique flanquée d'une cohorte de nonnes malveillantes.
Grand coutumier du genre, Darren Lynn Bousman (il est derrière les trois opus de Saw entre 2005 et 2007, suivis de plusieurs DTV comme Mother’s Day, The Forest ou Abattoir) remet au goût du jour un sous‑genre, la « nonnesploitation », en vogue dans le cinéma nippon des années 70. Parmi les films des studios Nikkatsu, Le couvent de la bête sacrée de Norifumi Suzuki (1974) demeure de loin le plus emblématique.
Dans St. Agatha, les séances de torture ritualisées et opérées en huis clos oscillent entre giclées organiques (du vomi, du sang, une langue tailladée ou un cordon ombilical qui sert à étrangler, tout y passe) et saillies sadiques diverses et variées. Cet enrobage trashy mais anecdotique, révèle, une fois de plus, les limites de Bousman, réalisateur décidément cantonné aux formules éculées du torture‑porn.