par François Coulaud
08 décembre 2022 - 17h45

Spiritwalker

VO
Yoo-che-i-tal-ja
année
2021
Réalisateur
InterprètesYoon Kye-sang, Lim Ji-Yeon, Park Yong-woo
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Au sortir d’un crash automobile, un homme (Yoon Kye‑sang) découvre qu’il a perdu tout souvenir. Il ne sait plus qui il est et ignore ce qui a précédé son accident. Bientôt, il constate que son esprit change de corps toutes les douze heures. Les corps dans lesquels il se « réincarne » temporairement appartiennent visiblement à des malfrats.

 

Des malfaiteurs qui sont d'ailleurs à ses trousses et impatients de le tuer. Mais ces « migrations » corporelles les retardent. Dans le magma que forment ses souvenirs, l’homme se remémore le visage d’une femme qu’il pense en grand danger. Une course contre la montre s’engage.

 

Une énergie qui laisse bouche bée
Entre identité perdue, boucle temporelle et coups de théâtre en mode Memento, le scénario de Spiritwalker, imaginé et filmé par le Sud‑Coréen Yoon Jae‑Keun, n’est pas un modèle de clarté. Mais ce récit est surtout prétexte à enchaîner une nerveuse série de morceaux de bravoure ‑castagnes ou poursuites automobiles dans des ruelles hyper‑étroites‑ dont l’indéniable énergie laisse bouche bée.

 

Parfois basique mais efficace

On peut regretter que ce mix thriller/SF soit un peu moins original qu’il n’en a l’air : avec Volte Face, John Woo avait su conférer un supplément psychologique bienvenu à un pitch proche. On peut aussi se lamenter que l’ultime grande scène d’action de Spiritwalker, une baston dantesque dans une boîte de nuit, offre un hommage un brin trop appuyé à une séquence similaire (le « Cercle rouge ») vue dans le premier John Wick.

 

Reste que les savants jeux de miroirs de Spiritwalker, la fluidité de sa combattive réalisation, la hargne spectaculaire de ses scènes d’action ainsi que quelques interprétations incandescentes (particulièrement Park Yong‑woo vu dans Decision to Leave) proposent un trépidant délassement.

 

Spiritwalker devrait avoir prochainement un remake américain, produit par Lorenzo di Bonaventura (Quatre frères, G.I Joe : le réveil du cobra).

sur les réseaux
proposer une vidéo
test
blu-ray
cover
Yoo-che-i-tal-ja
- de 12 ans
Prix : 19,99 €
disponibilité
17/11/2022
image
BD-50, 109', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Coréen DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français
8
10
image

Une copie d'excellente facture qui offre des images vraiment détaillées. Le résultat est même parfois saisissant, notamment sur les visages en gros plan. Le subtil travail sur les couleurs et la lumière, spécifiques à chaque lieu ou « univers » traversé par le héros, est remarquable. Que les scènes se déroulent de jour comme de nuit, c'est impeccable.

8
10
son

Une VO particulièrement détaillée, bien spatialisée et de surcroît dotée d'un travail très subtil sur les graves. Ça tonne dans les échauffourées. De leur côté, musique comme effets pulsent dans les (rares) moments de calme. La VF est, sans surprise, infidèle au timbre original des comédiens. Le principal grief à lui adresser, même si elle profite d'un encodage techniquement identique à celui de la VO, consiste à sa très perceptible baisse de dynamique. La chose est particulièrement frappante sur les dialogues et les échanges de coups de feu. Dans ces conditions, un visionnage dans de bonnes conditions doit se faire en priorité en VOST.

3
10
bonus
- Making of (4')
- Livret exclusif de 16 pages

La nerveuse et trop rapide featurette/making of a le mérite d'être là. Mais elle survole un peu tout sans hélas apporter d'approfondissements sur le scénario, les cascades ou les effets spéciaux.

en plus
soutenir
Recevez l’actualité tech et culture sur la Newsletter cesar
Inscrivez-vous
OK
Non merci, je suis déjà inscrit !