Spider-Man : Across the Spider-Verse
Spider-Man : Across the Spider‑Verse est la suite de Spider‑Man : New Generation qui met en scène le personnage Miles Morales, seconde incarnation de Spider‑Man. Après avoir retrouvé Gwen Stacy (enfin ! diront les fans), il est catapulté à travers le Multivers et doit faire face à de nombreux dangers.
Un super‑héros appelé à régner ?
Qu’on se le dise, en 2018, quand Spider‑Man : New Generation est arrivé sur les écrans, le film a fait l’effet d’une bombe. De l’avis de tous, il était ce qui pouvait arriver de meilleur à l’univers cinématographique Marvel, qui commençait à bien tourner en rond. En introduisant de façon ludique le concept du Multiverse, le film de Peter Ramsey, Bob Persichetti et Rodney Rothman apportait un vent frais chez les super‑héros. Autant dire que cette suite était attendue au tournant. Réalisée cette fois par Joaquim Dos Santos (réalisateur et producteur exécutif de La légende de Korra, Avatar, Le dernier maître de l’air), Kemp Powers (scénariste et coréalisateur de Soul) et Justin Thomson, la suite des aventures de Miles Morales, le héros d’origine afro‑américaine et portoricaine, créé par Brian Michael Bendis et Sara Pichelli en 2011, n’allait pas décevoir.
Spider-Man : Across the Spider‑Verse poursuit le travail du premier opus en matière de narration, d’animations fluides et d’aventures épiques. Mieux, il est même un cran au‑dessus. L’histoire est plus complexe et n’a plus à s’embarrasser d’une origine story. L’originalité crève l'écran et les références abondent. Scénaristiquement, c'est aussi une réussite. Et pour ce qui est de l’image et de la composition des plans, ils sont justes sublimes, un chef‑d'œuvre de créativité. Au bout des deux heures vingt de film, on sort rincés mais heureux, espérant de tout cœur que l'on vient d’entrevoir le futur des adaptations Marvel sur grand écran. Car, franchement, les derniers opus du MCU… En tout cas, c'est clairement une piste à suivre. Même avec ses défauts, le film est une claque.
On se fait une toile ?
Mais Spider-Man : Across the Spider‑Verse reste malheureusement un Marvel, et à ce titre, tient autant du produit marketing que de l’œuvre cinématographique. Si le film est très dense, il n’est est pas moins incomplet, car pour voir la suite de l’histoire, il faudra encore patienter. Clairement, le film nous laisse sur notre faim et donne comme un goût d’inachevé au spectateur qui a l'impression d’avoir assisté à un gigantesque prologue en attendant le vrai film. L’humour toujours aussi présent joue un peu sur les mêmes codes que le premier film. Mais surtout, l’effet de surprise a disparu.
Spider-Man : Across the Spider‑Verse pousse d’un cran le curseur de Spider-Man : New Generation, mais n’apporte en soi rien de neuf à part la création visuelle ébouriffante. Espérons qu’il n’en sera pas de même avec Spider‑Man : Beyond the Spider‑Verse, la troisième partie des aventures de Miles Morales, attendue pour 2024/2025.