Speak
Premier jour de rentrée au lycée pour Mélinda Sordino (Kristen Stewart, Twilight). D'emblée, l'adolescente n'a pas un comportement normal, à la limite du mutisme, mal dans ses Converses, complexée, introvertie, soit les symptômes classiques d'un passage juvénile mal vécu. Sans oublier une expérience traumatique, celle d'un viol subi un an auparavant lors d'une fête entre jeunes. Mais à l'époque, Mélinda s'est mise à dos tout l'établissement, car les élèves, loin de chercher d'autres raisons, l'ont suspectée d'avoir appelé la police afin de mettre fin à leur petite beuverie. La jeune fille pourra‑t‑elle cacher encore longtemps ce lourd secret ?
Speak ou la difficulté de communiquer quels que soient les mondes auxquels on est confrontés. Souvent, le silence de l'héroïne est tel que l'on finit par s'interroger sur la nature cruelle de ceux qui l'excluent ou dont elle s'extrait, volontairement, croyant être à l'abri de leurs assauts, lorsqu'elle aménage par exemple un espace intime et protecteur dans un petit local insalubre, au sein du lycée. Mélinda parvient tout de même à s'exprimer grâce au dessin, soit l'art comme échappatoire cathartique. Et puis pourquoi pas, parler à ceux qui l'ont jugés trop vite, à une mère inquiète, à un professeur compréhensif…
Speak ne définit alors pas seulement le mal‑être adolescent mais capte, le temps d'une douloureuse introspection, un sentiment de transparence universel. À voir.