Sous haute protection
Roland Sallinger, flic de choc, est trahi par son partenaire. Après avoir survécu à une fusillade, il est obligé de prendre une retraite anticipée. Il décide de partir au Nouveau‑Mexique pour se mettre au service d’un vieil ami, riche homme d’affaires dont la fille est victime de tentatives d’enlèvement. Sallinger en devient le garde du corps.
Certaines choses sont immuables, comme le cycle des saisons… ou l’arrivée d’un nouveau Steven Seagal en DVD tous les trois ou quatre mois. La livraison de cette rentrée s’appelle Sous haute protection, film d’action au scénario basique dans lequel notre aïkidoka préféré se sent l’âme d’un Kevin Costner version Bodyguard, mâtiné d’un peu de Denzel Washington tendance Man on Fire. Si le résultat se hisse gentiment au niveau d’un honnête téléfilm, les fans seront ravis d’apprendre que l’acteur s’est un peu plus impliqué que d’habitude dans ce projet, lui qui a la fâcheuse habitude de se faire doubler pour la moitié des scènes où il apparaît. On le voit ici assez fréquemment, et il parvient même à lever la jambe pendant les scènes de combat, ce qu’on le voyait de moins en moins faire à l’écran, le bonhomme se contentant de quelques baffes bien senties.
Sous haute protection n’est pas tout à fait le Citizen Kane de Steven, mais en attendant de le voir un peu plus motivé dans l’imminent Machete de Robert Rodriguez, ce long métrage devrait rassasier les aficionados avec un produit certes basique, mais également efficace et un peu plus incarné que la moyenne des œuvres seagaliennes.