Source Code
Depuis le Zodiac de Fincher, c'est l’acteur qui monte. Après avoir incarné un objecteur de conscience dans Brothers, Jake Gyllenhaal revient ici sous les traits de Colter Stevens, un homme qui, un jour, se réveille dans un train à destination de Chicago sans comprendre ce qu’il fait là.
En face de lui, celle qui est visiblement sa femme, mais qu’il ne reconnaît pas, des hommes d’affaires, des quidams, et peu de temps pour comprendre, puisqu’une poignée de minutes plus tard, une bombe explose dans le train sans laisser aucun survivant. Brutalement, on retrouve Duncan dans un lieu indéfini et en tenue de militaire, sorte de cobaye travaillant au service d’une unité gouvernementale secrète cherchant à identifier, in vivo, le coupable de l’attentat. Comme dans Un jour sans fin, mais sur un registre bien plus dramatique, Colter Stevens se retrouve projeté dans ce même train, jusqu’à ce qu’il accomplisse sa mission.
Après un premier essai original mais inédit en salles, Moon, Duncan Jones revient avec Source Code, film de SF à tiroirs qui multiplie les effets de mises en abyme et de brouillage entre la réalité et la fiction, le passé et le présent, la vie et la mort.
Jones aurait pu se perdre, et nous avec, dans ce thriller que d’aucuns rapprocheront de Inception, mais il tient sa barre jusqu’au bout (la conclusion s’avère pour le moins surprenante) et n’oublie ni son sujet, ni son contexte (la lutte anti‑terroriste post‑11 septembre). Une des bonnes surprises de cette fin d'été, dont devrait être tirée une série TV pour la chaîne américaine CBS (dans l'esprit de Code Quantum).