Sortilège
Kyle (Alex Pettyfer), lycéen de 17 ans, est l’archétype de l’adolescent arrogant. Issu d’une famille fortunée, son ambition matérialiste et son dénigrement d’autrui sont sans limites. Un jour, Kendra (Mary‑Kate Olsen), élève du même établissement et sorcière à ses temps perdus, lui jette un sort et le rend méconnaissable. Elle lui donne une année pour trouver l’amour, autrement, il restera laid pour toujours.
Le célèbre conte de Jeanne‑Marie Leprince de Beaumont revisité et lifté en romance pour adolescents (ou adultes) en crise de bovarysme aiguë. Et pourtant, les clichés sirupeux auront raison de notre surmoi. On n’adhère, certes, pas du tout à la prétendue monstruosité de Kyle (passé d’éphèbe juvénile à créature victime de sérieux problèmes capillaires et bardé de tatouages végétaux), mais une fois le point déclencheur mis de côté, difficile de s’intéresser à cette fable romantique facile.
Le comble d’une production hollywoodienne ? Nous faire croire que le souci de l’apparence n’est que vanité et attachement dérisoire… À d’autres.