Sorcière
Angleterre, 1665. Peu après le suicide de son mari, Grace Haverstock (Charlotte Kirk) est injustement accusée de sorcellerie. La jeune mère de famille, qui a refusé les avances de Pendleton (Steven Waddington), le redoutable maître du comté, sera alors arrachée à son enfant et condamnée au bûcher.
Succédant à la troisième adaptation du comics Hellboy de Mike Mignola, Sorcière restitue une période sombre de l’Histoire. De même que la grande Peste décime les habitants, l’obscurantisme ronge les puissants et leur donne le droit de mort sur la communauté des femmes.
Si dans The Descent (impressionnant survival claustro de 2005), Neil Marshall croquait déjà des profils de guerrières combatives, son nouveau film condamne par ailleurs un patriarcat violent et abusif sur lequel la résistance (et la solidarité) féminine l’emportent. Torturée dans une geôle crasseuse, Grace se bat autant contre des gardiens lascifs que la tentation du Mal personnifié par un démon concupiscent.
Une lutte de tous les instants pour préserver son intégrité qui résonne sans aucun doute avec les iniquités actuelles de la condition féminine, celles condamnées au bûcher étant réduites à un fantasme diabolisé par la majorité phallocrate. Un pamphlet horrifique résolument #metoo.