Sons of Anarchy saison 5
La fin de Sons of Anarchy saison 4 annonçait le meilleur. Et nous l'avons eu. Retour à Charming la mal‑nommée, petite bourgade protégée non pas par la police (incompétente et corrompue), mais par un club de bikers qui rassemble tout ce que le coin compte de sales trognes (celle du comédien irlandais Tommy Flanagan ‑Chibs dans la série‑ n'est pas due à des prouesses de maquillage, mais à son passé douloureux à Glasgow) et de beaux gosses, il faut bien l'avouer.
Fraîchement élu à la tête du Samcro, Jax ne va avoir de cesse de stopper le convoyage de drogue autrefois mis en place par Clay et entraînant le club dans une spirale infernale, mais aussi de lutter contre sa condition de hors‑la‑loi le poussant à transgresser toujours plus ses propres limites. Les conséquences de ses décisions seront implacables : la mort de ses proches, violente et insoutenable.
Ultra‑brutale dès son ouverture (c'est une tradition désormais), pleine de rebondissements et de sentiments exacerbés (les femmes de la série ne sont pas oubliées), cette saison vaut aussi pour quelques séquences mémorables où les situations se retournent en cascade contre nos motards, déjà pas mal amochés. Avec une mention particulière pour Tig, durement éprouvé lors du premier épisode, qui se voit subitement très sensible au charme d'un transsexuel (Walton Goggins, The Shield) venu prêter main forte aux Sons lors d'une séance photo un peu spéciale, mettant en scène un élu temporairement endormi et bardé d'accessoires SM.
Vous l'aurez compris, Sons of Anarchy saison 5 fleure bon le souffre et la sueur dans un pays où les durs à cuire n'obéissent qu'à leurs propres lois et où tout écart de conduite est sévèrement et irrémédiablement puni. La dernière image de la saison, biblique, dit tout de ce family drama digne de Shakespeare.