Sons of Anarchy saison 2
Après une saison 1 présentant une galerie de personnages incroyables et imprévisibles dans une Amérique clanique où chacun fait sa loi (cliquer sur Sons of Anarchy saison 1 pour accéder au test Blu-Ray), retour à Charming en compagnie (pas franchement douce) des Sons of Anarchy. Un club de bikers qui a fait du trafic d'armes sa spécialité et de la manière forte sa philosophie.
Mais les dissensions sont réelles entre Clay et Jax. Après une expédition punitive qui a mal tourné, les deux leaders du Samcro s'affrontent. D'un côté, la vieille garde garante des « traditions », de l'autre, la relève, plus encline à la réflexion et à la diversification de leurs activités légales. Les deux hommes vont toutefois tenter de mettre de côté leur lutte intestine face à Ethan Zobelle, un nazillon de la ligue nationaliste américaine, venu en ville pour implanter coûte que coûte son trafic de drogue. Les Sons of Anarchy vont devoir rebattre leurs cartes et réagir vite…
Peine perdue, la femme de Clay et mère de Jax, Gemma (incroyable Katey Sagal), sera la première victime de Zobelle dans un premier épisode aussi poignant qu'intense. Le début de la vengeance pour une femme bafouée et digne, qui aura l'intelligence de pas déclencher la guerre tant attendue, mais fera tout pour réconcilier les siens avant de passer à l'action.
Kurt Sutter signe la série qui comble le vide laissé par The Shield. Et comme pour son mythique modèle, il créé un univers où le clan et l'esprit de famille prévalent en toutes circonstances. Peu importe ce qu'implique chaque décision prise à l'unanimité par le groupe, pourvu qu'elle serve la cause. Un univers où il est question de visions d'avenir, de conquête d'espace, de communauté, de filiation (Jax parviendra‑t‑il à s'émanciper de son mentor tout en devenant père ?), de liens indéfectibles au sein d'une fratrie artificielle mais plus solide que toute autre.
Nos bikers et leur reine souffriront jusque dans leur chair au cours d'une saison forcément plus noire que la précédente et qui amorce une troisième saison sous haute tension à mille lieues de leur repère de Charming… Enfin, Kurt Sutter, qui s'octroie ici un rôle de bagnard balafré, offre à ses acteurs des rôles intenses qu'on ne trouve que rarement à la télévision. Des trognes burinées et tatouées transgressant en permanence toutes les lignes, mais dont on peine à se détacher. Addictif et fort.