Soit je meurs, soit je vais mieux
Suite à la séparation de ses parents, Martial Dulac (François Civil), un adolescent taciturne et mal dans sa peau, se voit contraint de déménager avec sa mère dans une autre ville. Tous deux arrivent dans un appartement modeste et parviennent difficilement à trouver un terrain d’entente.
Martial est d’autant plus déstabilisé par ce nouvel environnement qu’au lycée, les jeunes, bagarreurs et intolérants, le rejettent. Tous à l’exception de deux mystérieuses jumelles, Colette (Marine Barbosa) et Ernestine (Karine Barbosa), avec lesquelles il ne tarde pas à vivre des expériences aussi étranges que stimulantes.
Soit je meurs, soit je vais mieux ressemble à un conte ordinaire, une sorte de fable sombre sur une jeunesse paumée, entre conflits générationnels et incertitude existentielle. Préférant les actes à la parole, le film met en scène un jeune homme privé de ses repères. Brandir un couteau, dérober le smoking d’un camarade de classe ou mettre le feu à une voiture sont autant d’actes qui pourraient faire basculer le récit dans le cliché, mais la présence énigmatique des jumelles, et la fascination qu’elles finissent par exercer, jettent sur le film un voile presque fantastique.
Passantes noires fonctionnant en binôme, toujours vêtues d’un symbole rasta, Martial ne sait rien d’elles. Lorsque le trio se retrouve dans un lit et tente de se découvrir physiquement, on pense alors à un autre cinéaste, Larry Clark, auteur de Bully et Wassup Rockers. Un teen movie à la française plutôt réussi.