Smile 2
Submergée par la pression de la célébrité et en proie à un récent traumatisme, la star de la pop Skye Riley est à l’aube d’entamer une nouvelle tournée mondiale. Soudain, elle se met à avoir des visions terrifiantes.
Sourire ravageur
Réalisé par Parker Finn comme le premier Smile, Smile 2 s'inscrit dans la lignée des films d'horreur psychologique riches en scènes gore, qui remplissent régulièrement les salles obscures.
Tout d’abord, précisons que cette suite ne nécessite pas d’avoir vu le premier volet pour être appréciée ou même comprise. D’ailleurs, elle en est un peu le décalque, puisque l’histoire est peu ou prou la même. Seul l’univers dans lequel l’action se situe (ici le show‑business) et le personnage principal changent. La scène pré‑générique, un plan‑séquence impressionnant, fait office de lien, et la scène finale ouvre sur une suite qui s’annonce complètement différente.
Force est de constater que même si on marche en terrain balisé, ce Smile 2 fonctionne plutôt bien, à condition d'oublier une introduction un peu lente quoique pas dénuée d’intérêt. Cependant, elle manque cruellement de dynamisme et de moments marquants. Heureusement, les jump scares sont là pour créer l'effroi. Certains sont efficaces et bien placés, mais leur omniprésence finit par lasser.
Deux fois trop ?
Indéniablement, le réalisateur a fait un bond en avant entre ses deux films et s'amuse à démontrer sa nouvelle dextérité. Cela fonctionne assez bien, car après tout, nous sommes clairement dans un cinéma d’effets. C’est même assez réussi dans cette scène de danse et d’envahissement d’appartement. Malheureusement, Parker Finn ne connaît pas trop la nuance, il use et abuse de recettes toutes faites censées créer un malaise. Raté.
La bonne idée du film, c’est d’abord sa comédienne principale, introduite par Drew Barrymore, qui lui passe donc le relais de scream girl. Ensuite, c’est le milieu dans lequel se situe le film, puisque Naomi Scott interprète Skye Riley, un personnage quelque part entre Lady Gaga et Taylor Swift, et que le film peut être totalement lu comme une métaphore des affres de la célébrité. C’est d’ailleurs ainsi qu’il a visiblement été construit.
Malheureusement, ces bonnes idées ne peuvent rien pour pallier le fait que désormais, le concept malin de Smile est familier (même si nous nous sommes abstenus ici de le dévoiler pour ne pas spoiler). L’impact de ce second volet est forcément atténué, et le film peine à retrouver la magie originelle. On ne sourit pas forcément à chaque fois.