Skyline
Jarrod et sa petite amie débarquent à Los Angeles pour rendre visite à un vieil ami. Mais les retrouvailles sont gâchées par une invasion extraterrestre.
À la sortie d'Alien vs. Predator, les fans des deux franchises s'étaient sentis insultés par un film ne respectant aucun des deux univers qu'il mettait en scène. L'annonce d'une suite, Alien vs. Predator : Requiem, était plutôt encourageante, vu qu'il paraissait difficile de faire pire. Confiée aux frères Greg et Colin Strause, deux artisans des effets spéciaux numériques, la séquelle réussit pourtant l'exploit de ridiculiser encore un peu plus les deux plus belles créatures du bestiaire fantastique, à coups de scénario aberrant, de photographie ultra‑sombre et de personnages inexistants. Ouille.
Pas découragés, les frères Strause s'essaient à nouveau à l'invasion extraterrestre avec Skyline, en partie réalisé ‑paraît-il‑ avec les ressources techniques de World Invasion : Battle Los Angeles, au pitch similaire et sur lequel ont bossé les frangins. Ces derniers ont‑ils fait quelques progrès depuis leur précédent méfait ?
Aucun ! Ou si peu... S'ils optent cette fois pour une photographie majoritairement diurne (on y voit enfin quelque chose) et que les effets spéciaux sont plutôt réussis, tout le reste est une catastrophe : personnages encore plus plats qu'un kleenex déplié, situations et designs entièrement repompés sur les perles de genre (Independance Day, Alien, District 9)...
Bref, si l'on excepte les dernières vingt minutes, plutôt efficaces en termes d'action, Skyline n'a pas grand‑chose à offrir à l'amateur de science‑fiction. On préférera revoir le récent Monsters.