Skins saison 2
Suite des aventures des adolescents déjantés de Bristol. Entre 16 et 18 ans, l’heure est bien évidemment au sexe, aux drogues, à l’alcool et au traditionnel cliché de la quête de soi.
Certes, Skins ne résiste pas à ces thèmes presque carbonisés, mais la cruauté des jeunes, leur froideur et leur profond mal-être aident la série à trouver son identité. Bien loin de verser dans le sirupeux, cette deuxième saison tend à révéler plus que jamais la nature torturée de la jeunesse anglaise, chez qui la crudité du langage cohabite parfaitement avec le réalisme de scènes de vie choc, qu’il s’agisse du spectacle naïf monté par l’atelier théâtre du lycée ou des raves psychédéliques auxquelles s’adonne la population juvénile de cette petite banlieue de l’Angleterre.
Au fond, Skins laisse un arrière-goût de dégénérescence, d’imminence d’une crise remontant à la surface, agrémentée de trash-attitude, omniprésente dans le cinéma de Larry Clark. Âmes coincées s’abstenir.