par Carole Lépinay
27 avril 2020 - 12h20

Skin

année
2018
Réalisateur
InterprètesJamie Bell, Danielle Macdonald, Daniel Henshall, Bill Camp, Louisa Krause, Zoe Margaret Colletti
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Membre actif d’un groupuscule néo‑nazi, Bryon Widner (Jamie Bell) voit ses convictions xénophobes ébranlées le jour où il rencontre Julie (Danielle Macdonald) et ses enfants. Difficile néanmoins de rompre définitivement le lien avec « la famille », laquelle considère son désir d’émancipation comme une trahison.


L’histoire vraie de Bryon « Pitbull » Widner ressemble à l’expérience doloriste d’un chemin de croix vers la rédemption. Symboliquement, celle‑ci s’opère par l’épreuve du corps, les scènes de détatouage confinant à la torture scandent l’itinéraire de Widner, de ses origines et son appartenance absolue au clan de skinheads qui aura façonné jusqu’à son physique (il est recouvert de tatouages), à la nécessité de s’offrir une nouvelle vie. Dans le sillage des grands récits autour de la seconde chance, Skin réserve son quota de mauvais quarts d’heure à son héros transfiguré à l’issue d’une lutte périlleuse avec un passé qui le traque.


D’autre part, le réalisateur Guy Nattiv, dont les grands‑parents ont survécu à l’Holocauste, confie : « J’ai senti que raconter l’histoire rarissime d’un homme dévasté qui, malgré tout, allait au bout de lui‑même pour rompre avec une vie de haine et d’intolérance, était vital ».

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
03/12/2019
image
BD-50, 118', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français
7
10
image

Une belle image hivernale et froide mais toujours lumineuse, précise et lisible. Comme sans vie, sans couleur, le cadre atone d'abord repoussant devient peu à peu familier, au plus près des tattoos et de leurs hôtes en perdition. Un master de très bonne facture pour ce film sorti directement en vidéo (un choix du distributeur français The Jokers).

5
10
son

C'est le grand calme ou presque. Hormis un peu de musique et les bagarres, le film joue davantage la carte du vide que du plein. Un 5.1 qui ne fera pas date mais correct.

3
10
bonus
- Skin: le court métrage (21')
- Bande-annonce

Intitulé à l'identique, le court métrage de Guy Nattiv annonce d'emblée la tournure cauchemardesque que prendra une attaque raciste, motivée par la haine et la gratuité. Ayant pour modèle un père (excellent Jonathan Tucker, Kingdom) violent, amateur d'armes à feu, le jeune Troy (Jackson Robert Scott) est déjà préparé à se défendre contre l'étranger... Prix du Meilleur court métrage de fiction aux Oscars 2019, Skin est une ébauche prometteuse de ce qui suit. 

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