Six femmes pour l'assassin
Rome. Un mystérieux meurtrier sévit dans une maison de haute couture. En charge de l'enquête, l'inspecteur Silvestri (Thomas Reiner) découvre les cadavres de jeunes modèles, assassinées au compte‑gouttes dans d'atroces conditions.
Dans le sillage du Masque du démon (1960) ou des Trois visages de la peur (1963), ce giallo séminal, réhabilité par Studiocanal (selon l'excellente initiative du critique cinéma JB Thoret, membre éternel de la rédaction d'AVCesar.com), entérine l'audace formelle et la colorimétrie flamboyante de ses prédécesseurs. D'autre part, le tueur flanqué d'un masque et de gants en cuir convoque les motifs caractéristiques du genre, un dress code identifiable que Dario Argento pérennisera dans le courant des années 70 avec Le chat à neuf queues, Quatre mouches de velours gris ou encore le sublime Frissons de l'angoisse.
La série de meurtres minutieusement ritualisée (en atteste un crescendo de violence graphique lors de séquences toujours plus inventives) conduit à un jeu de piste macabre et déroutant qui imprime la rétine.