Sinister
Sinister n'est certainement le film d'horreur du siècle, mais une fois les lumières éteintes, il fait son petit effet.
L'histoire n'est pourtant pas spécialement originale, mais le visionnage des vieux films en Super 8 qu'Ethan Hawke, écrivain en quête de vérité et de succès, retrouve dans son grenier, fait froid dans le dos. À plusieurs décennies d'intervalles, il s'aperçoit que d'horribles meurtres ont été perpétrés, qu'à chaque fois des symboles païens ont été tagués sur les murs et qu'un enfant a disparu. En allant s'installer dans la maison où l'une de ces familles a été retrouvée pendue à l'arbre du jardin, le brave Ethan va évidemment mettre lui aussi sa famille en danger.
En refusant d'allumer la lumière tout au long du film (on a pourtant envie qu'il le fasse, plutôt qu'il s'obstine à fouiller sa maison dans le noir une batte de baseball à la main), en misant sur les ambiances musicales dérangeantes et en jouant sur les apparitions fantomatiques et les présences furtives, Scott Derrickson (L'exorcisme d'Emily Rose) réussit un bon petit trip flippant. Mais moins qu'Insidious, il est vrai.