par Carina Ramon
14 février 2017 - 17h09

Sing Street

année
2016
Réalisateur
InterprètesFerdia Walsh-Peelo, Lucy Boynton, Mark McKenna, Jack Reynor, Maria Doyle Kennedy, Aidan Gillen
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Tout commence toujours par une fille. Elle s'appelle Raphina (Lucy Boynton) et elle fait littéralement craquer le jeune Conor (Ferdia Walsh‑Peelo), souffre‑douleur de son nouveau lycée, qui décide sur un coup de tête de la faire tourner dans un clip. Le hic, c'est qu'il n'a ni groupe ni connaissances musicales…

 

Dublin, années 80. Religion, éducation et famille constituent des valeurs refuges. Mais à l'heure des premiers signes d'effritement, la jeunesse se faufile dans la brèche, new wave, métal et pop‑rock dans les oreilles. Téléguidé par un grand frère qui vivra par procuration l'émancipation du petit dernier de la famille, en déroute elle aussi, Conor fera preuve d'une énergie débordante pour mener à bien son rêve, s'extirper du schéma tout tracé et d'un avenir enclavé. À ses côtés, une bande d'apprentis musiciens tordants littéralement à contre‑emploi (dont Mark McKenna, qui explose à l'écran dans le rôle du plus capé musicalement parlant).

 

Grand Prix au Festival de Dinard, Sing Street combine l’énergie juvénile aux innovations musicales à l’œuvre durant les Eighties. Résultat : un feel‑good movie dopé aux hits incontournables de la décennie, The Clash, The Cure, The Jam, A-Ha, Duran Duran, Genesis… Que du lourd pour cette comédie survitaminée et touchante dans laquelle John Carney (Once, New York Melody) a sans doute injecté quelques traumas d'enfance.

 

À voir, rien que pour les parodies drôlissimes des groupes de l'époque par la petite bande en quête d'identité.

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blu-ray
cover
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
28/02/2017
image
BD-50, 105', zone B
2.40
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français imposé sur la VO, français pour sourds et malentendants
8
10
image

Une superbe image 35 mm précise et naturelle profitant des beaux extérieurs de Dublin, une reconstitution subtile et drôle des années 80, de la créativité dans les différentes tonalités abordées, un gros effort sur le stylisme et le maquillage, il n'en faut pas plus pour faire de cette photographie a priori toute simple un ravissement pour les yeux. Un parti pris artistique vintage qui a du sens, jamais ringard. 

 

Quant à la HD, elle apporte ce supplément de vernis nécessaire pour faire monter d'un cran encore la stature et la chaleur de l'image avec des contrastes marqués, de la brillance et une tonicité bienvenues. On y croit.

8
10
son

The Cure, Duran Duran, A-Ha, Genesis… La BO Eigthies de Sing Street est un pur bonheur regréssif pour les quarantenaires qui replongent avec gourmandise en pleine adolescence. Ces pistes 5.1 pleines de vie font résonner les instruments (même quand ça joue faux !) et certains passages donnent carrément envie de bouger le popotin.

 

Toutes les enceintes sont à la fête pour rendre l'ensemble cossu et vitaminé. Peu de localisation précise, un très léger manque de basses, mais une dynamique qui emporte tout. Évidemment, Dublin oblige, tout visionnage sans accent original ne serait que pur sacrilège (d'autant que les dialogues ne sont pas délaissés au profit de la musique).

5
10
bonus
- Le casting (2')
- La musique (3')
- Le making of (5')
- Clips : Go now et Drive it Like you Stole it

Le réalisateur raconte comme il a choisi ses jeunes acteurs, revient en compagnie d'Adam Levine, leader du groupe Maroon 5 (avec qui il avait déjà tourné New York Melody et qui a composé le titre final de Sing Street), sur le portrait réaliste brossé dans le film de tous ces jeunes groupes qui copient d'abord leurs pairs avant de développer leur propre style. Un petit making of et les deux clips dont l'entêtant Drive it Like you Stole it en guise de désert.

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