Si tu meurs, je te tue
Fraîchement sorti de prison, Philippe (Jonathan Zaccaï) fait la connaissance d’Avdal (Billey Demirtas) sur un comptoir de bistrot. Le jeune kurde confie qu’il est à la recherche d’un criminel irakien et rêve de s’installer en France avec sa fiancée Siba (Golshifteh Farahani), restée au pays. Mais un jour, Avdal meurt brutalement. Philippe tente alors d’établir le contact avec la famille lointaine du disparu. De son côté, Siba débarque à Paris, recueillie par un groupe de Kurdes, et ne tarde pas à faire la connaissance de Philippe…
Encore un film social sur les difficultés d’intégration d’une ethnie débarquée en terre inconnue flanquée de tous ses rêves. Ici, Paris est une terre hospitalière, ceux qui y circulent, tantôt agressifs, tantôt accueillants (l’humeur nuancée de Jane Birkin dans un aéroport parisien l’atteste bien). Comme toujours, les anciennes générations restent rivées à leurs traditions : en dépit des efforts de Philippe, rien ne fera changer le père d’Avdal qui, bien sûr, a déjà pensé à une solution de rechange pour Siba.
L’attitude décalée du réalisateur aide, néanmoins, à ne pas trop s’enfermer à l’intérieur de schémas réducteurs. Chacun finit par trouver sa place dans ce Paris populaire, polyglotte et cosmopolite.