Si c'était lui…
Depuis que Valentin a emménagé en face de chez elle, Hélène (Carole Bouquet), femme mûre, divorcée et bourgeoise en Diable, a bien du mal à supporter les va-et-vient de son chat Léonard en transit permanent entre son appartement et celui de son nouveau voisin, et peine à retenir son jeune fils, fasciné par ce que peut incarner Valentin.
Sans logement, passionné de cinéma mais plombier pour raisons alimentaires, celui-ci occupe le grand appartement parisien gentiment prêté par une connaissance. Hélène, bourrée de préjugés, commence par se rétracter. Mais peu à peu, et conformément à la loi « qui dissemble s’assemble », se rapproche bientôt de Valentin.
Passé un sujet pour le moins banal, Si c’était lui… cumule tous les clichés du genre. Nous apprendrons ainsi que, en dépit des apparences (style « balai dans le cul », dixit Valentin), les Bourges sont ouverts au monde et surtout à celui des prolétaires, lesquels, armés de leur bonté populo, s’avèrent aussi capables de tomber amoureux de leur opposé.
La condescendance du propos ne s’arrête pas là puisque leurs progénitures respectives parlent le même langage des cités, façon bad boys des banlieues. Qui ose encore soutenir que « kiffe », « la vie de ma mère », le jean avec deux tailles au-dessus et la veste à capuche enferment les « djeuns » dans un certain déterminisme social ?