Shéhérazade
Quartier nord de Marseille. Depuis sa sortie de prison, Zac (Dylan Robert), 17 ans, continue de donner dans la petite délinquance. Avec Shéhérazade (Kenza Fortas), il gère son petit business dans lequel la jeune fille se prostitue, mais un amour réciproque se substitue bientôt à leur relation mercantile.
Dans le sillage du cinéma naturaliste de Pialat ou d’Abdellatif Kechiche (La graine et le mulet), Jean‑Bernard Marlin (dont c’est le premier long) propose une radiographie d’une certaine jeunesse marseillaise. Dans les quartiers populaires de la cité phocéenne, Zac et Shéhérazade ont décroché du système, entre petites magouilles quotidiennes et guerre des clans, la caméra scrute leur visage au plus près, ainsi que leur posture estampillée banlieue difficile.
Encore un drame sociétal conventionnel qui a tapé dans l’œil consensuel du jury des César, soit trois
récompenses (du Meilleur premier film aux Meilleurs espoirs féminin/masculin) en dépit d’un manque d’audace problématique.