Shazam ! La rage des Dieux
Billy Batson et ses copains apprennent de jour en jour à mieux concilier leur vie d’ado avec leurs responsabilités de super‑héros adultes. Mais quand les Filles de l’Atlas, d’anciennes déesses ivres de vengeance, débarquent sur Terre pour retrouver la magie, une bataille pour la survie de l’humanité s’engage.
Les super-héros sont fatigants
Shazam ! (2019) premier du nom avait été une petite récréation sympathique au milieu des films de la franchise DC et Marvel. Mais sans plus. Il faut dire que le film ne se prenait clairement pas au sérieux et assumait pleinement sa qualité de film familial. Bref, il apportait (un petit) quelque chose de nouveau chez les super‑héros.
Sa suite, quatre ans après, Shazam ! La rage des Dieux, toujours réalisée par le Suédois David F. Sandberg, n’ajoute pas grand‑chose, il faut bien avouer, au DC Cinématique Univers. Il y a belle lurette de toute façon que l’édifice prend l’eau de toute part et ce n’est pas le passage éclair de Wonder Woman (Gal Gardot) qui peut arranger les choses. Le Snyderverse est bel et bien enterré.
Les premières minutes du film laissent entrevoir ce que sera la suite : une succession de moments gênants. Helen Mirren et Lucy Liu semblent sortir directement d’un concours de cosplay du Comic Con, Zachary Levi en fait des caisses, on a droit à une énième séquence de pont qui s’écroule et, au final, l’histoire que nous raconte le film est assommante à force de faire du surplace.
Une suite loin du coup de foudre
Le premier film s’inspirait sans vergogne de Big (Penny Marshall) dont il partageait peu ou prou le même concept. Le fait qu’aujourd’hui Billy (Asher Angel), le héros, se rapproche de plus en plus de sa majorité, n’aide pas forcément ce second opus. Certes, Shazam ! La rage des Dieux a opté pour un film plus choral à la Goonies (Richard Donner), mais l’enfumage ne prend pas. Le film ne réussit jamais à intéresser le spectateur au sort des autres personnages, aucun d’eux ne se détache réellement. Seul Frederick « Freddy » Freeman (Jack Dylan Grazer) parvient à sortir du lot.
Rendons grâce toutefois à certaines belles idées de réalisation ou certains gags pour aider à passer le temps, mais au final, c’est assez peu. Assurément, ce Shazam deuxième du nom manque cruellement d’un éclair de génie…