Sexe, mensonges & vidéo
Chronique cruelle de l’état des rapports amoureux entre hommes et femmes du point de vue d'un jeune réalisateur de 26 ans. C'était en 1989 et Steven Soderbergh (Traffic, Erin Brockovich) faisait une entrée remarquée dans le monde du cinéma avec Sexe, mensonges & vidéo, directement Palme d’or au Festival de Cannes la même année sous l'égide de Wim Wenders, qui aura un vrai coup de cœur pour le film (Philippe Rouyer le raconte très bien en bonus).
Après une longue absence, Graham Dalton revient dans son bled natal et loge chez John Millaney, son vieil ami d’enfance. Sous des dehors sans histoires, Graham a une manie insolite : collectionner des K7 vidéo sur lesquelles il a enregistré les témoignages de femmes racontant leurs expériences amoureuses et sexuelles… L’arrivée de Graham, aussi excentrique que séduisant, va révéler les facettes cachées d'un petit monde insoupçonné et surtout enflammer la libido endormie d'Andie MacDowel.
Sexe, mensonges & vidéo fut aussi l’occasion de découvrir un acteur débutant, James Spader, futur interprète du sulfureux Crash, également Palme d'or du Meilleur acteur à Cannes pour le film de Soderbergh. Un trip psycho‑érotique magnifiquement mis en valeur par la musique de Cliff Martinez dont c'était aussi la première bande originale.