Sex Education saison 4
Maeve étudie aux États‑Unis. Moordale a fermé. Otis doit donc trouver sa place au lycée Cavendish, un établissement très progressiste… où il n'est pas le seul sexologue amateur !
La série emblématique de Netflix, qui ausculte avec humour l’art et la manière de parler de sexe lors du passage à l’adulte, se termine avec une saison 4 inégale. Peu à peu, l'humour potache des cours d’éducation sexuelle d’Otis, chapeautés par sa mère sexothérapeute (Gillian Anderson), a laissé place à des événements plus dramatiques.
Moins d'humour, plus d'émotion
Et cette saison 4 met le paquet sur l'émotion. Après une introduction haute en couleur, elle se montre rapidement plus sombre que les précédentes. Le changement et la découverte d’un tout nouveau lycée par les élèves de Moordale sont symboliques de cette bascule narrative. Dans le cadre de ce tout nouveau lycée, temple de la tolérance, de la diversité et de l’acceptation de soi, où tous les types d’orientation sexuelle sont représentés sans filtres ni tabous, les doutes et les incertitudes ressortent encore plus qu’ailleurs. Et tout de monde sera copieusement servi en traumas.
Une saison sauvée in extremis
Outre Maeve et Otis dont la relation se complique irrémédiablement, l'intégralité des autres protagonistes sont en souffrance, en manque, en difficulté ou « empêchés ». Enfants comme adultes d'ailleurs. Un trop‑plein d'émotion qui va crescendo jusqu’à un épisode final interminable où chaque fin de séquence pourrait légitimement être la fin de la série, tout court.
Malgré cela, on se laisse entraîner avec un certain plaisir dans le sillage de personnages attachants sublimés par la sincérité des comédiens et du propos. Au final, Sex Education saison 4 se situe quelque part entre Euphoria et l’excellente série Skin, réussissant in extremis à se trouver sa propre identité.