par Antoine Roche
21 mars 2025 - 19h42

Severance saison 2

année
2025
Créateur
InterprètesAdam Scott, Zach Cherry, Britt Lower, Tramell Tillman, John Turturro
plateforme
genre
disponibilité
17/01/2025
notes
critique
9
10
label
A

S’il fallait comparer Severance à une boisson (pourquoi pas, après tout ?), il s’agirait sans aucun doute d’un excellent vin rouge dans un verre en cristal. Comme en saison 1, chaque épisode de la saison 2 ‑qui se déroule directement dans la foulée‑ se déguste doucement et avec délectation comme une gorgée d’un excellent millésime. Le show d’Apple TV+ fait partie de ceux dont on attend fébrilement la diffusion des épisodes chaque semaine, et où l’on essaye de résister à l’envie de binge watcher pour prolonger le plaisir.

 

Me, Myself and Why

Pourtant, les scénaristes font brillamment tout pour inciter le spectateur à enchaîner les épisodes et découvrir le fin mot de cette histoire alambiquée et mystérieuse, qui prend son temps pour se déployer. Tout au long de la saison, les équipes de Dan Erickson font un admirable travail d’équilibriste pour apporter quelques réponses à des questions que se posent les spectateurs, sans trop les prendre par la main et en ajoutant toujours plus d’interrogations et d’éléments qui font se gratter la tête.

 

Plusieurs séries s’y sont essayées, mais rarement avec autant de succès et de finesse. Si vous n’avez pas aimé le rythme et le style volontairement nébuleux de la première saison en revanche, la saison 2, toujours posée et souvent exigeante, rarement claire d'entrée de jeu, ne viendra probablement pas vous faire changer d’avis. Laissez‑lui cependant quelques épisodes, vous pourriez être surpris.

 

 

Savoir tirer sa Severance

Severance, tout juste renouvelée pour une saison 3 après un brillant épisode de fin de saison 2 d'1h15 riche en réponses et en moments intenses, ne devra cependant pas trop étirer sa recette. Il lui faudra délivrer sa conclusion après un nombre raisonnable de saisons pour espérer continuer à fonctionner. D'autant qu'à l'issue des épisodes diffusés, une bonne partie du mystère au cœur du show a été levée. Mais pour le moment, force est de reconnaître qu’en saison 2, il est difficile de ne pas être happé par la série d’Apple TV+.

 

Au‑delà de ses secrets, sa critique acerbe du monde du travail et ses nombreuses réflexions sur l’identité font spécialement mouche. Cette saison 2 n’est également pas avare en moments dramatiques poignants pour nos héros. Difficile de rester de marbre devant quelques surprises savamment amenées. Impossible également de ne pas tirer son chapeau à Tramell Tillman, dont le personnage de Milchick est assurément la révélation de cette saison.

 

 

Bro de départ

D’autant qu’une fois encore les personnes chargées de la réalisation font elles aussi un travail d’orfèvre. Chaque décor et plan est un délice pour les yeux, tandis que la musique, le casting ou même le générique ne sont absolument pas en reste. Les passages dans les bureaux sont une véritable prouesse esthétique minimaliste et surréaliste, tandis que des épisodes en extérieur un peu différents permettent d’intelligemment briser la monotonie et d’étendre l’univers du show. On apprécie également le petit débriefing par les équipes à la fin de certains épisodes pour les décrypter.

 

Vous l’aurez probablement saisi à la lecture de ces nombreux superlatifs, Severance saison 2 est ‑pour conclure sur un autre superlatif‑ un petit bijou de série hautement recommandé. Il s’agit de l’un de ces rares shows qui mérite à lui tout seul un abonnement à une plateforme de streaming. Il ne reste plus qu’à espérer que la saison 3 ne tardera pas trop et que l’ensemble se terminera à temps, et avec la manière. 

 

Et pour tour savoir du fameux effet visuel sur lequel repose en partie la série, voir notre article De Vertigo à Severance, le Dolly Zoom continue de donner le tournis

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