Seuls
Un matin, Leila (Sofia Lesaffre) se réveille dans une maison vide, ses parents se sont volatilisés. Elle s’aperçoit peu après que la ville entière s’est vidée de ses habitants. En cherchant une réponse à ce curieux événement, elle fait la connaissance d’une poignée d’ados dans la même situation. Ensemble, ils arpentent les rues désertes, quand un ennemi invisible se met à les persécuter à coups de fléchettes empoisonnées…
Adapté de la bande dessinée éponyme du tandem franco‑belge Fabien Vehlmann et Bruno Gazzotti, Seuls permet au réalisateur de 20 ans d’écart (2013) de côtoyer un genre qu’il affectionne. Il y a dix ans, David Moreau co‑réalisait Ils, un thriller en huis clos qui honorait le dispositif minimaliste ‑mais non moins anxiogène‑ imaginé par John Carpenter (cliquez pour accéder à notre Cinécult') avec Assaut (1976).
Dans Seuls, l’espace assiégé est à nouveau sollicité. Les frontières de la ville, délimitées par un brouillard vénéneux (Fog, Carpenter encore), obligent les orphelins à redéfinir leur habitat en pleine ambiance post‑apocalyptique. L’enjeu est attrayant, d’autant que ces jeunes robinsons échappés de l’ère numérique synthétisent un certain idéal du vivre ensemble : Leila, Dodji (Stéphane Bak, Elle, Les héritiers), Terry (Jean‑Stan Du Pac), Yvan (Paul Scarfoglio) et Camille (Kim Lockhart) sont d’origines et de milieux différents, un micro‑détail à l’égard de la fin du monde qui les pousse à combiner leurs énergies.