Seule la terre
L’existence de Johnny (Josh O’Connor) se résume à des aller‑retour entre la ferme de son père, qu’il tente de préserver coûte que coûte, et les soirées alcoolisées au pub du coin. Sa routine asphyxiante se retrouve bientôt perturbée avec l’arrivée de Gheorghe (Alec Secareanu), un jeune saisonnier d’origine roumaine.
Autant à l’aise pour saisir l’intimité d’une idylle naissante entre deux hommes que pour révéler la majesté solitaire des plateaux du Yorkshire, Francis Lee accouche d’un film solaire en dépit de la météo grisou caractéristique de sa région natale. Grâce à Gheorghe, Johnny délaisse peu à peu à sa rogne et sa frustration, comme si cette irruption devait rebattre chaque carte, de son identité (sexuelle, sociale, même filiale) à son intérêt pour la ferme, donc l’héritage familial.
Une histoire délicate autour de la transmission et de l’apprentissage en milieu rural.