Serena
Serena aurait pu être un grand film. Entre ses paysages (les lieux du tournage offrent un théâtre grandiose), son style (on est proche du western) et sa mise en époque (nous sommes à la fin des années 20), son couple glamour (charismatiques) et son histoire d'amour torturée, Serena avait tout pour devenir un mélodrame épique.
Tout commence par une histoire d'amour, celle de George (Bradley Cooper) et de la blonde Serena (Jennifer Lawrence) qui, après leur rencontre, s'installent dans les montagnes en espérant faire fortune dans l'industrie du bois. Et puis, au bout d'une heure, la romance bifurque vers le drame pur et dur. Suite à une fausse couche, Serena comprend qu'elle ne pourra plus avoir des enfants. Pour le couple, les choses commencent alors à dérailler...
Romanesque à souhait, le film de Susanne Bier est terriblement frustrant. D'abord parce que le montage est foutraque (ça sent les multiples remaniements à plein nez), que cela manque de rythme et de moelle, mais aussi parce qu'il ne se dégage finalement aucun souffle du récit. C'est beau mais désespérément vide. Un rendez‑vous manqué.