Secretariat
L’existence bien rangée de Penny Chenery (Diane Lane), mère au foyer, bascule lorsqu’elle doit prendre la direction des écuries de son père à la santé désormais trop fragile. Sans aucune connaissance dans le domaine des courses hippiques, elle devra s’imposer dans ce milieu dominé par la gente masculine. Grâce au soutien d’un ancien entraîneur canadien, Lucien Laurin (John Malkovich), elle fait le pari d’entraîner son premier cheval de course, Secrétariat, et d’en faire un champion.
Biopic fondé sur les performances exceptionnelles de Secretariat, un cheval de course qui remporta le Triple Crown of Thoroughbred Racing en 1973, le film de Randall Wallace (Nous étions soldats, L'homme au masque de fer) ne restera pas dans les annales de la mise en scène, mollassonne à souhait et prise de soubresauts uniquement lors des séquences de course. Reste quelques grands événements des Seventies (l’émergence du féminisme, le contexte politique, le milieu sportif) vaguement disséminés en cours de film et la mise en valeur du fameux étalon et de ses exploits inédits.
On finira par la nécessité de filmer des clans qui s’opposent (d’un côté la mère au foyer exemplaire aux valeurs d’intégrité, de l’autre, une poignée d’hommes véreux et intéressés), soit le traditionnel enseignement de la droiture façon Disney sur fond de bande originale sirupeuse.