par Nicolas Bellet
06 septembre 2023 - 12h17

Scream VI

année
2023
Réalisateurs
InterprètesJenna Ortega, Melissa Barrera, Courtney Cox, Hayden Panettiere
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Après Woodsboro, le campus de Windsor et les studios d’Hollywood, Ghostface investit la Big Apple, couteau à la main et masque vissé sur le visage, dans ce nouvel opus de la saga Scream. Mais c’était sans compter sur les sœurs Carpenter. Ou peut‑être que si, justement…


À corps et à cris

Avec déjà une trilogie, un quatrième opus discutable, un reboot/remake, on pouvait vraisemblablement se demander, outre l'appât du gain, quel était l’intérêt d’un nouveau Scream ? Et pourtant, ce Scream VI se laisse regarder sans déplaisir, avec cependant quelques lassitudes dues à l'essoufflement d'un concept originel toujours aussi jubilatoire, il faut bien l’avouer. À force de mises en abyme, les films Scream s’enfoncent de plus en plus dans le méta et l'auto‑citation, voire l'auto‑parodie. Paradoxalement, c’est un peu aussi pour cela qu’on les regarde !

Ils sont à la fois un hommage au genre slasher/whodunit tout en étant devenus eux‑mêmes un genre à part entière. Les nouvelles héroïnes arrivées dans le numéro précédent sont suffisamment attachantes et ambiguës (Melissa Barrera et Jenna Ortega), les jumps scares fonctionnent toujours, l’hémoglobine est dosée pour ne pas trop écœurer et le fan service qui fait le lien avec la franchise est respecté. Un san(g)s faute. Cerise sur le gâteau, le scénario est suffisamment malin pour imaginer de nouvelles situations bien angoissantes, comme celle du métro ‑New York oblige‑ ou bien le sort réservé à Gale (Courtney Cox). Alors bien sûr, ce nouveau Scream n’égale jamais la claque scénaristique et de mise en scène du premier opus de 1996, mais il reste diversifiant.


Lame et âme

 

Malheureusement, Wes Craven (réalisateur des premiers films), décédé en 2015, n'est plus. Même Kevin Williamson, scénariste original de la saga, a quitté le navire au numéro 4. Il manque donc un petit quelque chose à ce Scream VI pour en faire plus que simplement le nouveau numéro d'une franchise démarrée il y a près de trente ans. L’effet de surprise s'est émoussé depuis longtemps, les héros originaux sont fatigués (voire décédés ou n'ont pas voulu continuer faute de moyens, à l'instar de Neve Campbell, absente pour la première fois d'un film Scream), mais la recette fonctionne toujours. On aurait simplement aimé un peu plus d’ambition et de subtilité. Lors de sa sortie, Scream était une réflexion sur les codes du slasher, les ficelles scénaristiques et posait radicalement la question de la représentation de la violence au cinéma. Ici, malheureusement, rien de tout cela…

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4k
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- de 12 ans
Prix : 19,99 €
disponibilité
12/07/0023
image
1 UHD-99 + 1 BD-50, 122', toutes zones
2.35
HD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Anglais Audiodescription
Allemand Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
Québécois Dolby Digital 5.1
Italien Dolby Digital 5.1
Japonais Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais, anglais pour sourds et malentendants, allemand, espagnol, québécois, italien, japonais, néerlandais
8
10
image

Une belle image 4K fortement contrastée avec sa petite touche pellicule (très léger grain) faisant la place belle aux noirs, aux teintes chaudes et aux plans aériens de Big Apple de toute beauté. C'est noir de chez noir, brillant mais pas trop, en bref, le HDR Dolby Vision est correctement dosé, apportant aux blancs une bonne dose d'intensité (surtout le masque de Ghostface). Toutes les scènes, même les plus sombres, sont hyper lisibles. Le surcroît de profondeur est perceptible. Un rendu typique de blockbuster.  

7
10
son

On remarque immédiatement la pression des basses, annonciatrices de certains événements sanglants à venir. La bonne surprise du film d'un point de vue sonore, doublée d'effets bien piquants/tranchants et d'une ouverture générale très appréciable. Le titre d'ouverture tabasse bien, mais il sera le seul, dommage. On regrette presque que le film n'assume pas plus ses effets stridents et autres cris d'outre‑tombe. Mini‑déception donc, à force de tout lisser pour le plus grand nombre… En VF (non Dolby Atmos) on sent la scène se rétrécir d'un coup avec des voix moins présentes, c'est fragrant. Pas du tout le même rendu pour le spectateur.

3
10
bonus
- Commentaires audio des réalisateurs
- Mort sur la ville (8')
- Les visages de la mort (14')
- Plus meta, tu meurs ! (10')
- Bain de sang à l’épicerie (5')
- Un appartement d’enfer (7')
- Le train de nuit de l’horreur (6')
- Spectacle sanglant (11')

Hormis les commentaires audio festifs mais pas plus informatifs que cela, un seul et unique bonus promo saucissonné en multiples modules mélangeant des extraits du film, des coulisses de tournage et des interviews bateau face caméra de toute l'équipe. Typiquement le genre de bonus que l'on ne peut plus voir en peinture…

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