par Jean-Baptiste Thoret
10 janvier 2022 - 19h13

Scream

année
1996
Réalisateur
InterprètesNeve Campbell, Drew Barrymore, Courteney Cox, Rose McGowan
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

« Ne répondez pas au téléphone », telle pourrait être la devise de Scream qui relança en 1996 la mode du psychokiller.

 

La petite bourgade de Woodborough se retrouve ainsi terrorisée par un psychopathe fanatique de quiz et de films d'horreur. Une bande d'étudiants menée par Neve Campbell, un policier benêt (David Arquette) et une journaliste avide de scoops (Courtney Cox), va tenter de démêler l'écheveau de cette intrigue à vous faire dresser les cheveux sur la tête.

 

Réalisé par Wes Craven, un des maîtres du cinéma fantastique, Scream (d'abord appelé Scary Movie avant que le studio impose le titre que l'on connaît aujourd'hui) se présente d'abord comme une réflexion sur un genre, le slasher movie, qui connût son heure de gloire dans les années 90. 

 

Le film est truffé de références et de citations, au premier rang desquelles Halloween de John Carpenter, et constitue un exercice de style fascinant sur la peur au cinéma (coup de génie de Wes Craven : Drew Barrymore, la superstar de l'époque, meurt au bout de 10 minutes). Le succès faramineux remporté par le film conduisit Craven et son scénariste Kevin Williamson à enclencher une saga, dont le dernier opus, Scream 5, sort le 12 janvier 2022 au cinéma. 

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cover
Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
01/12/2021
image
1 UHD-66 + 1 BD-50, 111', toutes zones
2.35
UHD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 2.0
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Allemand DTS-HD Master Audio 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
Japonais Dolby Digital 2.0
Russe Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français, anglais, anglais pour sourds et malentendants, danois, allemand, espagnol, italien, japonais, coréen, néerlandais, norvégien, portugais, russe, finnois, suédois
8
10
image

Ce nouveau master restauré en 4K à partir des négatifs 35 mm d'origine est de toute beauté. Malgré l'âge du film et les tonalités de l'époque, les couleurs pètent la forme, la lumière s'échappe du moindre recoin du cadre (à commencer par les éléments métalliques) et les noirs hyper‑denses offrent une lisibilité à toute épreuve comme les boyaux à l'air du pauvre petit ami de Drew Barrymore, scène censurée d'ailleurs à l'époque pour les moins de 18 ans. L'ensemble de l'image étant complètement débouché, on se surprend à découvrir des éléments de décors ou même de mise en scène que l'on ne voyait guère auparavant. La brillance et l'éclat dû au HDR Dolby Vision redonnent une modernité inédite au film. 

8
10
son

Grosse dynamique, gros punch, jolis graves… voici une VO efficace et festive comme on les aime et qui sait aussi rester réaliste et subtile. La composition de Marco Beltrami profite de ce regain de forme et la scène sonore arrière très ample fait plaisir à entendre. En VO, on atteint facilement les 3,4 Mbits de débit contre 0,2 en VF. Aïe. 

7
10
bonus
- Commentaires audio du réalisateur Wes Craven et du scénariste Kevin Williamson
- Un héritage sanglant : Scream, 25 ans plus tard (7')
- Featurette production (6')
- Coulisses du tournage (6')
- Questions-réponses avec les acteurs et l'équipe de tournage (5')
- Blu-Ray du film

Les anciens et les nouveaux de Scream 5 rendent hommage à Wes Craven décédé en 2015, tandis que les coulisses de l'époque révèlent des scènes brutes de tournage. On retrouve d'ailleurs toute l'équipe du film depuis le plateau pour un questions‑réponses où chacun donne le titre de son film d'horreur préféré.  

 

Mais le gros du morceau, c'est bien sûr le commentaire audio de Wes Craven et son scénariste Kevin Williamson, même si ce dernier est déjà connu depuis des années. Le scénariste explique en autre l'origine du film, lorsqu'il devait garder la maison d'un ami et s'aperçut qu'une fenêtre était restée étrangement ouverte. Au téléphone, le propriétaire des lieux sommait le scénariste de n'avoir aucune pitié pour les éventuels intrus, tandis que leur esprit vagabonda peu à peu sur les psychokillers du 7e art et leurs films associés. Passage obligé rien que pour entendre le bienveillant Wes Craven parler cinéma, mise en scène et même de censure, ou comment faire des films d'horreur quand le censeur ne cherche qu'à promouvoir le « Bien » auprès des ados.

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