par Carina Ramon
04 avril 2012 - 10h51

Scorpions Live in 3D : Get your Sting & Blackout

A

Mis en boîte en avril 2011 par les onze caméras 3D de Gerd F. Schultze (un habitué des grosses machineries, on lui doit notamment la captation de certains concerts de Michael Jackson, Bryan Adams ou encore Carlos Santana), à Saarbrücken en Allemagne (la ville se situant près de Metz, on imagine aisément qu'une flopée de fans français avaient fait le trajet pour l'occasion), ce show de Scorpions est plutôt une bonne surprise. À la fois par la qualité du spectacle proposé (il est loin le temps du rock psychédélique des débuts, retour au son plus velu qui a fait le succès du groupe), et par la plus‑value de la 3D, apportant une immersion totale du spectateur, projeté comme par magie au beau milieu de la scène.

Et on vous rassure tout de suite, sans être un exégète du groupe de hard rock allemand le plus connu au monde, véritable pionnier du genre avec Van Halen et AC/DC, il est tout à fait possible d'apprécier cette solide prestation, bien plus convaincante d'ailleurs que leur dernier live chez Michel Denisot en fin d'année dernière, et de redécouvrir ces bons vieux tubes FM des années 80, dont les inoubliables et puissants slows Still Loving You, Wind of Change et Send me an Angel.

Klaus Meine (64 ans, chanteur et parolier), Rudolf Schenker (64 ans, membre fondateur et guitariste rythmique), Matthias Jabs (57 ans, guitariste solo), Pawel Maciwoda (45 ans, bassiste) et James Kottak (50 ans, batteur fou) savent encore faire les jeunots devant une salle enthousiaste quoi qu'un peu figée par moment. Le très métal Blackout réveille tout le monde. La voix de Klaus Meine est là, assurée et chaude, pimentée par la DDrum du batteur halluciné (avec gigantesque tattoo « Rock & Roll Forever » gravé dans le dos). Le charisme évidant de Rudolf Schenker fait le reste… À deux doigts de la retraite (effective dès la fin de leur tournée en 2012), Scorpions s'offre un baroud d'honneur top qualité. Meanstream peut‑être, mais encore nerveux et live de A à Z.

La 3D dans tout ça ? Le petit plus qui vous fera craquer si vous hésitez encore à vous replonger dans l'univers du groupe. Décidément, cette 3D fonctionne toujours aussi bien sur les concerts. Une sensation qui rapproche des performances live, et c'est tout l'intérêt de la chose.

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cover
Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
12/12/2011
image
BD-50, 114', toutes zones
1.78
HD 1 080p (MVC 3D)
16/9 natif
bande-son
DTS-HD Master Audio 5.1
PCM 2.0
sous-titres
Anglais
10
10
image
Voici une image 3D de haute tenue qui devrait définitivement vous convaincre des bienfaits de la technologie sur les concerts (cf. Peter Gabriel : New Blood Live in London 3D). Grâce aux jeux de lumières, aux différents niveaux de plan et aux Zébulons montés sur ressorts qui parcourent la scène, toutes les conditions sont réunies pour une impression de relief très plaisante. Précision, définition, netteté : tout est là. À l'heure actuelle, voici certainement ce qui se fait de mieux en captation 3D live (avec un petit bémol pour quelques scintillements parfois gênants). La mise en scène simple et efficace ajoute à notre contentement.
7
10
son
Du bon DTS-HD Master Audio 5.1 qui ne casse toutefois pas la baraque. On est loin de la puissance d'un Depeche Mode : Tour of the Universe ou d'un Placebo : we Come in Pieces. Ça manque un peu de basses et d'impact, même sur le solo de batterie de Kottak (à ne pas louper quand même !). Les ingénieurs son ont vraisemblablement privilégié la spatialisation et l'ouverture à l'arrière. Une position qui se défend, effectivement.
3
10
bonus
- Behind the Scène (34')
Les sous-titres français ont eu du mal à s'afficher sur notre exemplaire. Une version du commerce pourtant. Un chouette petit doc en tout cas dans les coulisses de la captation 3D en compagnie de toute l'équipe.
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