Scorpions Live in 3D : Get your Sting & Blackout
Mis en boîte en avril 2011 par les onze caméras 3D de Gerd F. Schultze (un habitué des grosses machineries, on lui doit notamment la captation de certains concerts de Michael Jackson, Bryan Adams ou encore Carlos Santana), à Saarbrücken en Allemagne (la ville se situant près de Metz, on imagine aisément qu'une flopée de fans français avaient fait le trajet pour l'occasion), ce show de Scorpions est plutôt une bonne surprise. À la fois par la qualité du spectacle proposé (il est loin le temps du rock psychédélique des débuts, retour au son plus velu qui a fait le succès du groupe), et par la plus‑value de la 3D, apportant une immersion totale du spectateur, projeté comme par magie au beau milieu de la scène.
Et on vous rassure tout de suite, sans être un exégète du groupe de hard rock allemand le plus connu au monde, véritable pionnier du genre avec Van Halen et AC/DC, il est tout à fait possible d'apprécier cette solide prestation, bien plus convaincante d'ailleurs que leur dernier live chez Michel Denisot en fin d'année dernière, et de redécouvrir ces bons vieux tubes FM des années 80, dont les inoubliables et puissants slows Still Loving You, Wind of Change et Send me an Angel.
Klaus Meine (64 ans, chanteur et parolier), Rudolf Schenker (64 ans, membre fondateur et guitariste rythmique), Matthias Jabs (57 ans, guitariste solo), Pawel Maciwoda (45 ans, bassiste) et James Kottak (50 ans, batteur fou) savent encore faire les jeunots devant une salle enthousiaste quoi qu'un peu figée par moment. Le très métal Blackout réveille tout le monde. La voix de Klaus Meine est là, assurée et chaude, pimentée par la DDrum du batteur halluciné (avec gigantesque tattoo « Rock & Roll Forever » gravé dans le dos). Le charisme évidant de Rudolf Schenker fait le reste… À deux doigts de la retraite (effective dès la fin de leur tournée en 2012), Scorpions s'offre un baroud d'honneur top qualité. Meanstream peut‑être, mais encore nerveux et live de A à Z.
La 3D dans tout ça ? Le petit plus qui vous fera craquer si vous hésitez encore à vous replonger dans l'univers du groupe. Décidément, cette 3D fonctionne toujours aussi bien sur les concerts. Une sensation qui rapproche des performances live, et c'est tout l'intérêt de la chose.