par Carina Ramon
05 décembre 2012 - 10h08

Saxon : Heavy Metal Thunder, le film

VO
Saxon : Heavy Metal Thunder, the Movie
année
2010
Réalisateur
AvecBiff Byford, Paul Quinn, Nibbs Carter, Graham Olivier, Steve Dawson, Lemmy, Lars Ulrich
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Contrairement à ce que les non‑initiés pourraient croire, Saxon remplit encore les salles et les festivals du monde entier, notamment le célèbre Wacken en Allemagne. La sortie mondiale de ce documentaire, jusqu'alors réservé aux fans britanniques, devrait replacer ce groupe mythique de la New Wave of British Heavy Metal à sa juste place dans l'Histoire du rock.

Au‑delà de la timeline bienvenue, Heavy Metal Thunder, le film opère un véritable retour aux origines du groupe, dans le Yorkshire, Angleterre. Nous sommes en 1976. Bientôt les années Thatcher et leurs grèves mémorables. La jeunesse du pays n'a alors d'autre issue que les mines de charbon ou l'usine, et d'échappatoire que la musique. Ce sont les débuts de Son of the Bitch (tout est dit), soit la réunion de Peter « Biff » Byford, Paul Quinn, Steve Dawson, Graham Oliver et Peter Gill. Saxon n'est pas encore né, mais ces cinq‑là ont la rage au ventre…

De petites tournées épiques à bord de toutes sortes de véhicules, de clubs en bars éparpillés aux quatre coins du pays, leur énergie brute sur scène finit par payer : « Ils avaient pourtant une allure d'ouvriers de chantier quand on les voyait arriver, et puis une fois sur scène, tout changeait… », se souvient leur premier producteur. En 1978, Saxon (comme Anglo‑Saxon) voit officiellement le jour, suivi d'un premier album un an plus tard.

La suite (pas piquée des hannetons), vous l'apprendrez en suivant ce remarquable documentaire constitué d'images d'archives inédites ou rares, entrecoupées d'interviews face caméra d'invités prestigieux (Lars Ulrich de Metallica, Fast Eddie Clarcke de Fastway, Danko Jones, Lemmy…) et de quasiment tous les membres du groupe, anciens ou actuels.

Séparément (certains ne se parlent plus) et avec beaucoup de sincérité, ils reviennent sur l'aventure de leur vie à coups d'anecdotes ahurissantes et de vérités révélées. Un récit passionnant, 100% rock, 100% vrai, où l'on apprend par exemple qu'avant de participer à la tournée américaine de Motörhead, Saxon carburait au thé, et rien qu'au thé ! Au contact de Lemmy et sa bande de fous furieux, les timides Saxon entrèrent de plein fouet dans l'industrie du heavy metal, alors florissante. Épique.

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dvd
cover
Saxon : Heavy Metal Thunder, the Movie
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
07/12/2012
image
2 DVD-9, 122', zone 2
1.78
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Dolby Digital 2.0
Dolby Digital 5.1 (concert bonus)
sous-titres
Français, anglais, allemand
5
10
image
Mêlant sources d'époque (found fountage, archives des maisons de disque, interviews télé, photos…) et entretiens récents captés en HD et en gros plan, tout est réuni pour nous plonger au cœur du rock heavy metal des Seventies à aujourd'hui. Pas de recherche esthétique particulière, ce serait déplacé. Du brut de chez brut.
7
10
son
Les extraits de concert ont de beaux restes bien qu'uniquement disponibles en Dolby Digital 2.0 sur le documentaire principal. Le concert bonus de Londres en 2008 est pour sa part proposé en Dolby Digital 5.1 : ça envoie pas mal, avec salves de basses vrombissantes. À noter, quelques soucis de traduction dans le sous‑titrage, qui vous feront parfois rembobiner de quelques secondes pour être certain d'avoir bien saisi les propos des membres du groupe sur les entretiens récents.
10
10
bonus
- Session d'enregistrement en studio du dernier album (15')
- Coulisses de la tournée Danko Jones/Saxon/Motörhead et extraits de différents concerts (37')
- Saxon on the Beat Club, 1981 (PCM 2.0) (56')
- On a Crusade : interview (20')
- L'innocence n'est pas une excuse : interview (11')
- Concert de Saint-George à Londres, 2008 (Dolby Digital 5.1) (50')
De copieux bonus pour découvrir Saxon sur différentes scènes, en studio, en promo et en coulisses. De la fougue libératrice des débuts au professionnalisme d'aujourd'hui, Saxon sous toutes les coutures pour approfondir sa culture du « headbanging ».
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