Saw VI
Mise en scène fauchée privilégiant les gros plans, enfilade ininterrompue de séquences de torture-porn, un tueur fanatique (« le Jigsaw ») amateur de machinations toujours plus raffinées, et des réalisateurs forcement interchangeables (ici, Kevin Greutert, le monteur des précédents opus), voici la recette de cette franchise à succès qui, en dépit de son titre malheureux (en français, « saucisse »), fête déjà son sixième épisode.
Le principe n’a guère évolué et, si l’affiche prétend un retour aux sources (quelles sources d’ailleurs ?), Saw VI déroule les mêmes ingrédients que ses prédécesseurs. Strahm, l’agent spécial, est mort, laissant l’inspecteur Hoffman en charge du lourd héritage de Jigsaw. C’est donc reparti pour un nouveau jeu du chat et de la souris entre les deux hommes, tandis que le FBI, croit-on, se prépare à cerner le tortionnaire.
Dès la séquence d’ouverture, le ton est donné : trépanation à la clé pour celui qui, des deux agents de change, n’aura pas le courage nécessaire à sa propre amputation. Le reste est à l’avenant. Les fans ne seront pas déçus, les autres passeront leur route. Rien à voir donc, en attendant, avec lassitude, le septième Saw (ou « chaussette »)…