Satan mon amour
Duncan Ely (Curd Jürgens), un pianiste virtuose, pactise avec le Diable afin que son esprit puisse habiter le corps de Myles Clarkson (Alan Alda), un jeune journaliste musical. L’existence sereine de celui‑ci bascule peu à peu dans le cauchemar. Sa femme Paula (Jacqueline Bisset) va tenter de contrer les forces du Mal qui se sont emparées de lui.
Réalisé par Paul Wendkos, essentiellement connu pour sa collaboration à des séries populaires (Les envahisseurs, Hawaï police d’état, Les espions), Satan mon amour s’inscrit dans le sillage des films satanistes produits, au cours des années 1970, dans la foulée de Rosemary's Baby.
Bien qu’aux antipodes du classique de Polanski, cet unique film de Wendkos (produit pour la Twentieth Century Fox par Quinn Martin, créateur de feuilletons télévisés) se focalise sur le point de vue clairvoyant d’une jeune mère de famille, laquelle va, à son tour, succomber à l’occultisme.
Dans la luxueuse propriété régie par l’inquiétante fille de Duncan, les fêtes décadentes, les postures lascives et les messes noires sont autant d’illustrations d’un terreau malsain originaire. L’usage outrancier de filtres aux chromatiques psychédéliques rapprochent les projections oniriques aux confins d’un cauchemar éveillé. Enfin, la partition dissonante de Jerry Goldsmith (compositeur émérite de la période) apporte une variation démoniaque supplémentaire à cette « valse de Mephisto », purement Seventies.