Sans un bruit
Dans un monde post‑apocalyptique, une famille est contrainte de vivre dans le mutisme absolu afin de se prémunir des attaques de redoutables créatures aveugles mais à l'ouïe ultrasensible.
Impossible de ne pas saisir la référence au maître de l’horreur George Romero dès la séquence inaugurale de la dernière production Platinum Dunes (Michael Bay) : une épicerie désertée, un plan hommage dans lequel un journal titre « La fin du monde », sans oublier la poignée de survivants contraints de s’acclimater à un habitat des plus hostiles.
Devant et derrière la caméra, John Kransinski (Monsieur Emily Blunt à la ville, qui a eu l'idée du film à la naissance de leur enfant), part donc d’un postulat bien établi mais oriente la trame horrifique vers la nécessité du silence. La particularité sensorielle des envahisseurs déterminant les chances de survie de la famille Abbott, son quotidien obéit ainsi à des règles drastiques de mutisme absolu.
Le silence au cœur du chaos exclut toute tentative de dialogues verbeux et mise sur des astuces de communication qui débloquent de nouveaux mécanismes de la peur. Une réussite.