Sans compromis
Trois amies sans le sou, Dwan, Tes et Kara, survivent de petits boulots à Las Vegas. Un jour, l’occasion leur est donnée de travailler pour un caïd local, Mel (Bruce Willis, en plein cachetonnage). Mais le job, qui consiste à braquer un restauroute de Louisiane, vire au fiasco. Deux des amies de Tes sont abattues, tandis que celle‑ci, sorte de powergirl tatouée et garçon manqué, tente de comprendre ce qui s’est passé.
Débute alors la seconde partie du film, où l’on comprend, à force de flashbacks, de révélations chocs et de psychopathes divers (un cuisinier dépressif, un fou de la gâchette…), qu’il s’agissait en fait d’un traquenard dans lequel la belle devait tomber.
Queue de comète d’un sous‑genre tarantinesque dont le cinéma de série nous abreuve depuis des lustres, Sans compromis recycle péniblement toutes les figures du style du réalisateur de Pulp Fiction, de la structure éclatée du récit à ces trois héroïnes tout droit sorties de Boulevard de la mort.
Aucun éclat d’inventivité, des stars dans des rôles d’appoint qui font peine à voir (Bruce Willis et Forest Whitaker) et le sentiment d’une énième photocopie de film d'action au féminin. Les fans de True Blood remarqueront la présence du vampire le plus sexy de la série, Jessica, alias la comédienne Deborah Ann Woll. À peine divertissant.