Sans aucun remords
John Clark, un Marine des Forces Spéciales, découvre une conspiration internationale alors qu’il cherche à obtenir justice pour le meurtre de sa femme enceinte.
Tom Clancy est à l’espionnage et à l’action ce qu’est Stephen King à l’horreur et au fantastique. Une référence (on lui doit notamment la saga littéraire Jack Ryan). Ce nouveau film, adapté d’un de ces récits de 1993, phagocyte à lui tout seul tout ce que le genre compte d'ingrédients : agents doubles, enjeux dramatiques, géopolitique, conspiration, complots, corps de Marines surentraînés et héros sacrifié sur l’autel de la sécurité nationale.
Le problème, c’est qu’une fois tous ces éléments assemblés, la mayonnaise ne prend pas. Le scénario est largement prévisible (on devine très vite qui est le traître) et la mise en scène de Stefano Solima (Suburra, Sicario 2) est loin d'être aussi percutante qu'habituellement, voire parfois lourdingue (les scènes de rêve). On notera tout de même la très belle idée de la lampe‑torche qui, dans sa rotation naturelle au sol, éclaire tour à tour le héros et son agresseur dans la nuit.
Michael B. Jordan (Creed) n'est quant à lui guère convaincant, préférant en vain rouler des épaules et serrer les mâchoires face caméra. Et il n'est pas le seul à poser un problème de crédibilité, à commencer par ces jeunes acteurs à qui on a confié des rôles de militaires capés censés être plus âgés, en tout cas plus incarnés.
Attention spoiler si vous souhaitez découvrir le film, la fin de ce dernier laisse envisager de manière quasi certaine une suite qui devrait être l'adaptation d’un des plus célèbres romans de Tom Clancy que les gamers connaissent bien : Rainbow Six…