par Jean-Baptiste Thoret
01 juillet 2014 - 16h22

Salvo

année
2014
Réalisateurs
InterprètesSaleh Bakri, Sara Serraiocco, Mario Pupella
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Ce fut sans doute la proposition la plus intéressante de la Semaine de la critique à Cannes en 2013, une surprise à laquelle personne ne s’attendait : premier film d’un duo d’Italiens inconnus au bataillon (Grassadonia et Piazza), Salvo débute comme un énième film de mafia. On se dit que c’est parti pour un sous‑Gomorra, mais très vite on respire, Salvo cherche autre chose, loin des sentiers balisés du genre.

Dans les quartiers terreux de Palerme, des hommes se poursuivent, se tirent dessus, on n’y comprend pas grand‑chose. Parmi eux, un tueur à gages, tout en noir, le regard d’acier, le geste précis, sorte de Samouraï du sud qui vit en ascète dans une petite piaule déprimante. L’homme est un tueur à gages mutique, il se nomme Salvo (interprété par un très bon acteur d’origine palestinienne, Saleh Bakri). Séquence suivante : il doit exécuter un contrat, tuer le responsable du massacre initial. C’est chose faite, dans une villa de la côte, mais plutôt que de repartir immédiatement, Salvo se planque dans le sous‑sol de la maison. Là, il découvre une jeune femme, sourde et muette, c’est la sœur de sa victime. Entre eux, débute un étrange jeu du chat et de la souris, et le film, brutalement, change de rythme et de direction.

La suite (les deux se retrouvent poursuivis par un gang) emprunte la voie du film mental, abstrait, épuré. Une merveille qui marque la naissance d’un tandem à suivre.

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dvd
cover
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
01/04/2014
image
DVD-5, 105', zone 2
2.35
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Italien Dolby Digital 5.1
Italien Dolby Digital 2.0
Français Dolby Digital 5.1
Français Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français, français pour sourds et malentendants
5
10
image
Entre les noirs parfois bouchés, les plans solaires voire franchement surexposés, les teintes désaturées et les fourmillements bien présents même au premier plan (ce qui n'empêche toutefois pas la définition d'être de la partie), l'image et la texture du film déroutent d'un premier abord. Puis on se dit qu'il ne pouvait en être autrement. Palerme, le soleil, la dureté des êtres. On s'y croirait.
5
10
son
Français ou italien, le mixage se vaut et fait ce qu'il faut pour propulser les ambiances naturelles et la musique sur les enceintes surround en 5.1. Les pistes stéréo conviennent quant à elles parfaitement aux passages les plus taiseux du film, mais ne permettent pas d'offrir le relief nécessaire à la mise en valeur de la vie locale.
5
10
bonus
- Présentation du film par Charles Tesson (6')
- Court métrage Rita (30')
Deux compléments de choix, dans la droite ligne du film. Intéressant.
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