Sacrifice, du Débarquement à la libération de Paris
Diffusé hier soir en prime time sur TF1, ce documentaire d'Isabelle Clarke et Daniel Costelle vient s'ajouter à la longue liste des docu‑fictions historiques sur le Débarquement qui comprend des titres comme D‑Day : leur jour le plus long de Richard Dale (raconté par André Dussollier) ou encore D‑Day de Marc Jampolsky (raconté par Jacques Gamblin).
Sauf que le binôme de réalisateurs de la saga Apocalypse nous offre ici un nouveau point de vue sur le 6 juin 44. Et ce, en dénichant un maximum d'images d'archives inédites (70% environ, provenant des USA), en les colorisant et en faisant intervenir et parler ceux qui ont vécu le Débarquement, dont le Général « Ike » Eisenhower (incapable d'allumer tout seul une cigarette tant le stress était à son paroxysme quelques minutes avant l'heure H), Winston Churchill, Kay Summerby (la femme qui servait de chauffeur au général américain, dont il tombera amoureux), mais aussi des soldats américains, des habitants normands, des soldats allemands et beaucoup d'autres.
Ce sont ces différents points de vue qui, à la manière d'un film choral, font la richesse et l'originalité de ce documentaire. Tous vont se rejoindre le 6 juin 44 au matin en un paroxysme dramatique avec les images du Débarquement allié et de la Normandie dévastée.
Une grande réussite parsemée d'images et de témoignages qui resteront dans les mémoires, comme celui du jeune GI Samuel Fuller qui deviendra le grand cinéaste que l'on connaît (Au‑delà de la gloire, 1980), les photographies de Robert Capa présent ce jour là sur la plage au péril de sa vie, ou d'autres, incroyables, de chairs mutilées valdinguant dans les barges de débarquement, ou encore plus légères et touchantes, comme celles de ce chiot à qui un jeune soldat US enfile un mini gilet de sauvetage, comme pour conjurer le sort. Épatant.