Sacrées sorcières
Alabama. Recueilli par sa grand‑mère (Octavia Spencer) après la mort de ses parents, un petit garçon (Jahzir Bruno) découvre l’existence des sorcières. Pour avoir transformé son amie d’enfance en volaille dodue, Grandma sait à quel point celles‑ci détestent les enfants. Avec son petit‑fils, elle monte un plan d’attaque dans le grand hôtel où la sororité démoniaque s’est réunie pour un congrès.
Robert Zemeckis (Le drôle de Noël de Scrooge, Seul au monde) adapte un petit classique du roman jeunesse signé Roald Dahl. Au programme : de ravissantes jeunes femmes en tailleur chic et escarpins derrière lesquelles se cachent d’affreuses harpies chauves aux pattes d’oiseau. Dirigée d’une main gantée par sa grandissime consœur (Anne Hathaway délirante, avec un accent slave redoutable), la communauté maléfique dispose d’une mystérieuse potion bleue qui transforme les gamins en petites souris. Quand bien même notre héros n’échappera pas au sortilège, son combat palpitant au nom des enfants du monde entier prouve que ni la taille ni l’espèce (humaine ou animale) n'est une entrave à la solidarité.
À travers cette adaptation, le cinéaste jongle à merveille avec l’univers fantaisiste de l’auteur britannique et des effets spéciaux habilement maîtrisés, mais toujours avec modération. Un bon moment.