Saawariya
Raj Ranbir (Ranbir Kapoor), un chanteur pauvre et rêveur, arrive un jour dans une petite ville. Il rencontre une jolie courtisane Gulabji (Rani Mukherjee) qui l’aide à trouver un logis. Une nuit, une jeune fille cachée sous un parapluie apparaît sur un pont. Subjugué par sa beauté, Raj tombe immédiatement amoureux d’elle. Mais le cœur de Sakina (Sonam Kapoor) appartient à un autre homme, Imaan (Salman Khan), son bien-aimé, qui lui a promis de revenir le soir de la célébration de l’Aïd. Désespéré, Raj décide alors de sacrifier son amour fou et se résigne à devenir l’ami de Sakina, afin de ne pas la perdre totalement.
Inspiré d’une nouvelle de Fiodor Dostoïevski (Nuits blanches, 1848), Saawariya est un ravissement pour les yeux, tant du point de vue des décors, qui évoquent parfois le Moulin Rouge de Baz Luhrman, que celui des jeux de lumières, proche du cinéma enchanté de Michael Powell.
Au-delà de cette histoire classique, le film ressemble à un conte des Mille et une nuits, entre saris multicolores et poussières d’or, le tout évoluant dans une architecture faite de marbres précieux et de pierres lumineuses. Et comme il s’agit aussi et surtout d’un voyage onirique, le bleu reste la dominante. Ainsi, les scènes de nuit s’enchaînent, au gré de pluies cristallines et de flocons de neige.
Chants et danses, paroles doucereuses et chorégraphies rythmées garantissent, de toute évidence, la marque de fabrique bollywoodienne, et ce, même s’il s’agit de la première collaboration de Sony Pictures avec l’industrie cinématographique indienne. Par le réalisateur de Devdas.