Rupture
Mère célibataire, Renée Morgan (Noomi Rapace, Millénium) est enlevée après avoir confié son fils à son ex‑mari. Captive dans un camion qui roule des jours durant, elle ignore sa destination et encore moins son devenir.
Steven Shainberg tourne peu, quoique cette production modérée ait donné un biopic notable sur la photographe de rue Diane Arbus en 2006 (Fur : un portrait imaginaire de Diane Arbus avec Nicole Kidman), précédé de La secrétaire (2002), qui offrait son premier rôle à Maggie Gyllenhaal. Là où la jeune Lee Holloway trouvait un partenaire de jeux sadomasochistes qui allait la libérer de son mal‑être, Renée, transformée en cobaye de laboratoire, doit affronter ses peurs les plus enfouies dans Rupture.
Épiée par une équipe de scientifiques bien décidée à tester sa résistance à des traitements abominables, la mère de famille fragilisée par son divorce puisera abondamment dans ses ressources instinctives. Taillées pour la science‑fiction, les cellules aux néons tapageurs font bientôt office de souricière expérimentale. Prête à tout pour s’en sortir, Renée bascule dans le survival, un tournant bienvenu d’autant que le postulat pseudo‑psychanalytique autour du cerveau reptilien peine à faire froid dans le dos.