Riddick
Laissé pour mort sur une planète désertique, Riddick se reforge une santé à la dure. Pour fuir l’endroit, peuplé de mortels prédateurs aquatiques, Riddick active la balise de détresse d’un refuge. Deux troupes de chasseurs de primes débarquent aussitôt pour embarquer le fuyard, recherché dans toute la galaxie.
Ressusciter la mythologie créée dans l’excellent Pitch Black et malmenée dans Les chroniques de Riddick ? La manœuvre avait un fort crédit sympathie. D’autant que David Twohy restait aux manettes et que Vin « monolithe » Diesel reprenait le personnage.
Malheureusement, le développement chaotique du projet ‑lâché par les producteurs, Vin Diesel a dû hypothéquer sa maison pour réunir les fonds nécessaires‑ et beaucoup d’approximations artistiques désamorcent en partie l’effort. Quelques ajouts sont bienvenus : une violence visuelle beaucoup plus forte, des touches d’humour noir (scène très drôle du placard piégé) et la mise à mal régulière du superprédateur Riddick.
Mais la sauce prend mal. Une longue demi-heure d’exposition liminaire plus tard, on n’aboutit au final qu’à un Pitch Black 1.5 vitaminé mais peuplé d’aliens au look déjà vu. Si Riddick, honnête série B, n’est en rien honteux, il ne pourra que décevoir les fans de Pitch Black à qui on ressert un plat réchauffé.