Retour à Cold Mountain
Lui, c’est Inman. Un ouvrier sudiste, timide et illettré, au visage d’ange. Elle, c’est Ada, une jeune femme belle et instruite, fille de pasteur venue s’exiler à la campagne pour la santé de son vieux père. Tout les oppose et pourtant ils sont irrésistiblement attirés l’un vers l’autre.
À peine un baiser échangé et la guerre les sépare, comme elle brise les familles, femmes et maris, enfants et mères… Des héros en perdition, en perpétuelle lutte (voir ce rapport étrange à la chair, celle des soldats blessés, sans cesse affamés, les animaux sacrifiés, et bien sûr les retrouvailles des deux amants).
Après Le patient anglais, Anthony Minghella livre une fresque dans la veine d’Autant en emporte le vent. Une histoire d’amour âpre et violente entre deux êtres en quête d’amour absolu, magnifiée par des décors somptueux (le film a été tourné en partie en Roumanie, dans les Carpates) et une bande originale splendide. Long mais fort.