Resident Evil : Death Island
En 2015 (autrement dit entre les événements de Resident Evil 6 et 7), l’agent Leon Kennedy est sur la piste du professeur Taylor tout juste kidnappé. Parallèlement, à San Francisco, l'agent du BSAA, Claire Redfield, enquête sur un virus qui provoque une épidémie de zombies. Les deux affaires vont se rejoindre sur l'île d'Alcatraz…
Ça commence à faire beaucoup
En parallèle des live action ciné et télé, la saga vidéoludique Resident Evil se décline depuis quelques années en animation (mais aussi en manga et en novélisation). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la franchise Capom a pris quelques coups au passage. Et ce n'est pas ce Resident Evil : Death Island, le 4e film d'animation tiré de la franchise après Degeneration (2008), Damnation (2012) et Vendetta (2017), sans oublier la mini‑série Infinite Darkness (2021), qui va arranger les choses.
À l’origine, Biohazard était une série de jeux basée sur le concept du Survival Horror, avec pour simple (et perfide) ambition de réussir à vous faire lâcher la manette des mains de peur. Cela fonctionnait très bien. En plus, le scénario et les personnages de jeux étaient on ne peut plus attachants, d'où son succès.
Si l’on met de côté la saga ciné avec Milla Jovovich, les premiers animés de Makoto Kamiya restaient dans la mythologie des jeux et s’inséraient même peu ou prou dans l’histoire. Mais depuis quelque temps, force est de constater que les nouvelles déclinaisons de Resident Evil lorgnent de plus en plus vers l’action pure au détriment de l’ambiance particulière des premiers jeux. Ce Resident Evil : Death Island, réalisé par Eiichirō Hasumi, ne déroge malheureusement pas complètement à la règle. On éclate du contaminé au kilomètre, on affronte des bestioles diaboliques et un gros balèze coriace et retors certes ! Mais côté histoire, c’est beaucoup moins dense. Quant à la vraisemblance (toute relative dans des histoires de zombies), on l’oublie assez vite. Même la saga John Wick n’aurait pas osé la poursuite à moto et les fights à mains nues.
Rocky Raccoon (City)
Heureusement, les visuels et les animations sont sublimes et le fan service fonctionne assez bien. L’idée, bien que scénaristiquement assez simpliste au final, de réunir Jill (Resident Evil 3), Claire (Resident Evil 2), Rebecca (Resident Evil, Resident Evil 0) et bien sûr Chris et Léon, donne vraiment quelque chose de sympathique à l’ensemble. Rien que les voir côte à côte est forcément touchant pour tout fan de la saga. On peut dire également que le vilain de l’histoire et ses risibles motivations s’insèrent assez bien dans la mythologie Resident Evil. Malheureusement, cela ne fait pas un bon anime pour autant. Juste un honnête divertissement aussi vite oublié que visionné. Les fans apprécieront mollement, les autres s’en détacheront vite.